L’Union des forces républicaines (UFR) a repris ce samedi 30 octobre, ses assemblées générales après des mois d’interruption. Face à ses militants, le parti de Sidya Touré a dénoncé la persécution des acteurs sociopolitiques par le CNRD et a réitéré sa ferme volonté de continuer à dénoncer la mauvaise gestion de la transition par la junte.
Le responsable de la jeunesse de l’Union des forces républicaines (UFR) appelle les militants et sympathisants à continuer la lutte malgré l’arrestation de Saikou Yaya Barry et l’exil forcé de Sidya Touré.
‘’Les gens pensaient qu’en arrêtant Saikou Yaya Barry, tout allait s’arrêter à l’UFR, que rien ne marcherait. Je vais dire à ceux qui l’ont arrêté qu’il y a mille Saikou Yaya Barry au sein de l’UFR. En arrêtant Saikou Yaya Barry, ils pensaient pouvoir nous faire taire, nous museler, mais ils ne peuvent pas nous faire taire. Nous allons continuer à critiquer’’, indique Ousmane Tolo Soumah.
‘’Il est de notre devoir de critiquer les tares de l’Etat. Mais si aujourd’hui, cet Etat ne veut pas qu’on le critique, il veut museler tout le monde au sein de la classe politique, des organisations de la société civile, il est en train d’arrêter les gens par-ci par-là, je ne sais plus où on va’’, ajoute-t-il.
Le patron de la jeunesse de l’UFR estime que le CNRD et son président sont en train de répéter les mêmes pratiques combattues sous l’ère d’Alpha Condé.
‘’Le président de la transition, dans sa première déclaration, a dit qu’il ne faut qu’on fasse les erreurs du passé. Mais aujourd’hui, ce sont les mêmes erreurs du passé qui se font. Il faut qu’on essaie de revoir la situation’’, dénonce-t-il.
‘’Ils ont mis Foniké Mengué, Ibrahima Diallo, Saikou Yaya Barry en prison. D’autres leaders sous contrôle judiciaire, mais où on va ? On refait les mêmes erreurs. Au moment où Alpha Condé quittait le pouvoir, il y avait combien de leaders en prison ? Actuellement, combien sont sous contrôle judiciaire ou en prison ?’’, s’interroge-t-il.
Ousmane Tolo Soumah accuse la junte d’avoir un agenda caché. ‘’Ils sont en train de préparer les leurs pour le pouvoir. Ils veulent nous évincer. Le président est en exil forcé. Tout ça, c’est pour étendre leur programme : éliminer le président Sidya Touré et certains leaders politiques’’, assure-t-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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