[dropcap]L[/dropcap]es dépouilles des jeunes tués lors des récentes manifestations ont été transférées à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne, dans la commune de Ratoma. Le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines accuse le pouvoir d’avoir pris de cette décision dans le but d’empêcher le FNDC de mobiliser une foule pour accompagner ces victimes à leurs dernières demeures.

‘’Ceux qui nous gouvernent ont perdu toute notion d’humanisme aujourd’hui. Ce sont des gens animés  par un instinct de guéguerre. Nous sommes à l’état animal au sommet de l’Etat. On a tiré à bout portant sur des gens trouvés dans leurs concessions et qui ne manifestaient pas’’. s’indigne le député Saikou Yaya Barry.

‘’On les tue, on refuse de rendre leurs corps à temps alors que l’hôpital sino-guinéen peut que garder que trois corps’’, ajoute-t-il, furieux.

Le député issu des rangs de la troisième force politique affirme que ‘’pour ne qu’il y ait des mobilisations lors de l’enterrement, ils ont transféré les corps à l’hôpital sino-guinéen. Il faut être tyran et satanique pour agir de la sorte’’.

‘’Même le gendarme qui a été tué par son ami à Mamou, a été enterré dignement et avec tous les honneurs sans autopsie.  Mais nous ici, ces  jeunes qui ont tués par balles sont traités autrement  comme si on était dans une jungle où c’est la loi du plus fort qui domine’’, martèle encore le secrétaire exécutif de l’UFR.

‘’On refuse de rendre les corps à temps jusqu’à ce qu’ils pourrissent avant de les enterrer. Je n’ai jamais vu ça dans un pays. C’est inhumain. C’est seulement des animaux qui peuvent faire ça’’, conclut l’honorable Barry.

Acculées par les critiques, les autorités ont pris le soin de ramener les corps à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Les funérailles sont prévues le lundi 4 novembre au cimetière de Bambeto.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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