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L’UFR au colonel Doumbouya : ‘’les populations ne sentent pas concernées par les assises nationales’’

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Bakary Goyo Zoumanigui, vice-président du parti Union des forces républicaines (UFR), estime que les assises nationales organisées par le CNRD ne peuvent pas conduire à la réconciliation des guinéens. Ce proche de Sidya Touré formule des recommandations aux autorités de la transition pour la réussite de ces assises.

Ce responsable de l’UFR estime que pour la réussite des assises nationales, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) doit prendre un certain nombre de dispositions.

‘’Ceux qui sont au pouvoir, s’ils veulent vraiment réconcilier les guinéens, la première des choses, c’est de déclarer comme martyrs tous ceux qui sont morts depuis que nous sommes indépendants. Si le CNRD passe par cela, je crois que les cœurs seront apaisés’’, indique Bakary Goyo Zoumanigui.

L’ancien député indique qu’il faut que toute la lumière soit faite sur les crimes de sang qui ont été commis dans notre pays. ‘’Le plus grand, c’est le massacre du 28 septembre 2009. Si ces crimes sont jugés, cela va beaucoup participer à la réconciliation nationale. Il faut juger les crimes qu’Alpha Condé a commis. Simplement sur l’axe Bambeto, combien de jeunes sont morts ? A l’intérieur du pays, à Womey, Zogota, Macenta, tous les crimes commis là-bas l’ont été sous Alpha Condé avec les Donzos’’, rappelle-t-il.

Selon lui, ‘’si le colonel Doumbouya veut réconcilier les guinéens, c’est tout cela qu’il doit voir. Mettre en place une cour de répression des crimes, surtout les crimes politiques. Parce que tout ce que j’ai cité là sont des crimes politiques. L’ordre est venu de l’exécutif. Ce ne sont pas populations qui se sont levées pour s’attaquer à d’autres. Ce sont des crimes commis par l’Etat’’.

‘’C’est l’armée qui doit demander pardon au peuple de Guinée, parce que tous ceux qui ont gouverné ce pays se sont toujours servis des corps habillés pour réprimer la population. Donc ils doivent se sentir concernés. Quand on parle de réconciliation, ils doivent se dire qu’ils sont les premiers visés’’, ajoute M. Zoumanigui.

Pour le moment, dit-il, ‘’les populations ne sentent pas concernées par les assises nationales. On avait souhaité que ces assises soient bien préparées. Mais on comme vous le voyez, on nous dit juste c’est pour un mois. Dans les autres pays comme l’Afrique du sud, le Rwanda, lors des assises on dit vérité, justice et réconciliation.  Nous aurions souhaité que cela soit le cas en Guinée. Malheureusement, on n’y est pas arrivés’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com

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