Le responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR) dénonce ‘’la refondation de l’Etat’’ annoncée par le CNRD qui, selon lui, est caractérisée par une répression accrue des politiques et une crise économique profonde marquée par les détournements à outrance des deniers publics par des fonctionnaires de l’Etat.
Fodé Baldé se dit préoccupé par la dégradation de la situation politique de notre pays sous la junte militaire. Ce cadre de l’UFR estime que ‘’la refondation’’ promise par le CNRD s’est transformée en une véritable chasse aux opposants à travers les disparitions forcées, les arrestations arbitraires et les exils des figures emblématiques de l’opposition.
‘’Des Guinéens, parmi les plus éminents, se retrouvent aujourd’hui contraints à l’exil : le Président Sidya Touré, l’Honorable Saikou Yaya Barry et le Président de l’UFDG. D’autres, victimes de disparitions forcées, comme Foniké Mengué, Billo Bah, Habib Marouane et Nimaga, tandis que certains croupissent en prison pour leurs opinions, à l’image du Président du MoDeL, Aliou Bah’’, déplore-t-il.
‘’Voilà ce que semble représenter la refondation prônée par le CNRD. À cela s’ajoutent les délestages électriques et le retour du tristement célèbre tour-tour. Le pays semble avoir touché le fond. La Guinée mérite bien mieux’’, ajoute M. Baldé.
Le responsable de la communication de l’UFR dénonce également la situation économique de notre pays sous le règne du CNRD. Fodé Baldé assure que malgré la création de la CRIEF, les détournements de fonds publics ont atteint une proportion inédite.
‘’Tout est banalisé dans ce pays : de l’argent public à la vie humaine. Des figures emblématiques de la lutte démocratique en Guinée demeurent toujours portées disparues. De grands acteurs politiques, certains exilés, d’autres emprisonnés, témoignent d’un climat où la peur est instrumentalisée‘’, réitère-t-il.
Pourtant, fait-il remarquer, ‘’ceux qui gravitent autour du CNRD, malgré les arrestations et condamnations, semblent évoluer sans crainte. Les détournements de deniers publics ne se chiffrent plus en dizaines, mais en centaines de milliards de nos francs. Et la tendance actuelle ? Tu prends, tu frayas : prendre et s’évaporer. Mais une question cruciale s’impose : pourquoi, malgré des mécanismes supposés dissuasifs comme la CRIEF, les détournements atteignent aujourd’hui des sommets jamais égalés ?’’
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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