L’UFR demande des comptes au général Doumbouya : ‘’Nos compatriotes qui sont en train de disparaître, où sont-ils ?’’
L’Union des forces républicaines (UFR) dénonce la récurrence du phénomène des enlèvements sous le CNRD. Après l’enlèvement, la semaine dernière, de l’opérateur économique Alhassane Diallo, le camp de Sidya Touré demande des comptes au général Mamadi Doumbouya et à son gouvernemen.
L’enlèvement de l’opérateur économique Alhassane Diallo vient allonger la liste des personnes kidnappées en Guinée, comme ce fut le cas des militants Foniké Mengué, Billo Bah, et Sadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des mines sous Alpha Condé. Une situation d’insécurité qui inquiète le parti de Sidya Touré.
‘’Le phénomène de kidnapping est récurrent dans notre pays. Mais cela, nous devons renvoyer la balle au niveau général du Mamadi Doumbouya pour qu’il nous dise aujourd’hui : nos compatriotes qui sont en train de disparaître, où sont-ils ?’’, demande Mouctar Kalissa, rappelant que ‘’la dernière fois, nous avons entendu, lors d’une communication de son ministre porte-parole, qu’il avait dit que dans un pays, un majeur doit disparaître. Ça, c’était le cas de Foniké Mengué et Billo Bah’’.
Le secrétaire général du Conseil des jeunes de l’Union des forces républicaines (UFR) assure que les guinéens ne sont pas en sécurité sous le règne du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) dirigé par le général Mamadi Doumbouya.
‘’Récemment, il y a un commerçant qui a été kidnappé. Il sortait pour aller faire ses obligations religieuses. Mais malheureusement, nous avons des hommes armés qui sont en train de nous malmener sur le terrain. Pourtant, c’est nous qu’ils doivent protéger’’, regrette M. Kalissa.
Ce proche de l’ancien Premier ministre Sidya Touré estime qu’il revient au peuple de Guinée de prendre ses responsabilités face à la junte.
‘’La balle est dans le camp du peuple. Et j’en suis, le jour où le peuple prendra sa décision, le sortira vainqueur. Parce que ces kidnappings-là peuple s’arrêteront. Ils savent où sont les gens kidnappés. Ils le savons. Nous ne sommes pas dans une jungle. Nous sommes dans un État bien structuré’’, indique-t-il.
‘’Il y a la police et la gendarmerie, Interpol, tous les services de sécurité qui sont censés mener des enquêtes. Il y a un procureur de la République, des magistrats, où en sommes-nous ? C’est cette question-là qu’on se pose. Je dirais aux guinéens d’enlever la peur. Effaçons cette peur, osons et allons au bout de nos efforts pour vaincre la peur’’, ajoute Mouctar Kalissa.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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