Le vice-président de l’Union des forces républicaines (UFR) accuse le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, d’être à l’origine du blocage du dialogue dans notre pays. Boubacar Barry rappelle à la junte que des businessmen de la crise profitent de la situation pour semer le chaos. 

Soulignant la nécessité d’un véritable cadre de dialogue pour sortir le pays de la crise, le vice-président de l’UFR estime que le CNRD a intérêt à mettre les bouchées doubles pour une transition réussie. 

L’ancien ministre de la pêche rappelle que pendant des périodes “extrêmement difficiles entre la mouvance et l’opposition au temps du RPG, nous avons organisé des dialogues pour régler la question des élections communales. On a réglé ça à travers des dialogues. Il y avait la mouvance, l’opposition, la société civile et les partenaires techniques et financiers. On n’avait pas eu besoin de médiateur pour trouver des solutions”.

Au CNRD, Boubacar Barry apprend qu’il “ne faut pas diaboliser les uns et les autres. Nous ne sommes pas des enfants. Nous avons une grande expérience de la vie politique dans ce pays. Nous savons à quel moment, il faut mettre en avant un certain nombre de considérations notamment l’intérêt du pays. Nous sommes disposés à aller au dialogue. Il y a des questions qui sont posés. De manière péremptoire, on nous dit que la transition va durer 36 mois. Ça veut dire à la limite que la porte est fermée. Or, toutes les questions devraient faire l’objet de discussions (…)”.

“Nous ne sommes pas d’accord avec Mory Condé qui dit que la responsabilité nous incombe. Chaque fois qu’on a commencé à avancer sur les questions de dialogue, il y a toujours une interférence qui est créée par le ministère de l’administration du territoire. Quand le Premier ministre avait appelé au dialogue, c’est lui (Mory Condé) qui a dit c’est le deuxième ou troisième round de la concertation. Cela a crée des blocages”, fustige Boubacar Barry.

“Evitons de faire ce petit jeu. On comprend les enjeux des uns et des autres. Certains veulent durer le plaisir. Mais il faut tenir compte du danger que cela peut occasionner. On est dans un environnement très instable. Les trafiquants de drogue et les stratèges djihadistes ont une grille de lecture d’un pays. Ils ont des analystes de haut niveau. Dès que des critères sont atteints, ils disent : ‘il faut qu’on y aille dans ce pays », prévient-il. 

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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