L’Union africaine aux putschistes : ‘’les militaires qui assurent la transition ne doivent pas se présenter aux élections’’
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) se veut ferme et catégorique. Les dirigeants des transitions en cours en Guinée, au Mali et au Burkina ne doivent en aucun cas se présenter aux prochaines élections présidentielles.
A Jeune Afrique, Moussa Faki Mahamat a indiqué que ‘’les textes sont clairs. La Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernanceainsi que les dispositions de l’acte constitutif portant création du conseil de paix et de sécurité sont très claires’’.
Il se dit convaincu que ‘’le tripatouillage des constitutions constitue un problème en Afrique. L’organisation des élections transparentes pose un problème. L’exclusion pose des problèmes. Les changements non constitutionnels posent problème. Quand ils adviennent, il est demandé à l’Union africaine, notamment à la commission de l’Union africaine, d’accompagner, c’est ce que nous sommes en train de faire avec les pays en transition : le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Tchad, le Soudan. Mais il faut reconnaitre que très souvent, les textes ne sont pas respectés’’.
Au Mali, la nouvelle constitution a été adoptée e 18 juin 2023 à 97% par voie référendaire. Quand il a été demandé au président de la commission de l’Union africaine, de quels leviers disposerait son institution, pour peser sur la situation si le président Assimi Goita se présente à la prochaine élection, M. Mahamat s’est montré tranchant.
‘’Nous soutenons la position de la CEDEAO. Pour la CEDEAO, il n’est pas question que les militaires qui ont assuré la transition puissent se présenter aux élections’’, coupe-t-il court, précisant que cela est valable pour ‘’le Mali, le Burkina et la Guinée’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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