Le directeur général de l’Union africaine de radiodiffusion (AUB), Grégoire Ndjaka, a pris part le mardi 3 décembre à Quanzhou, au sud-est de la Chine, au Forum mondial des médias vidéo, organisé par l’agence de presse vidéo CCTV, sous le thème : « Intelligence sans frontières, vision au-delà de l’horizon-le rôle des médias dans la communication et l’échange culturel ».

S’exprimant devant des professionnels des médias venus du monde entier, M. Ndjaka a souligné que le rythme rapide des avancées technologiques a inauguré une nouvelle ère pour les médias. Cette ère, selon lui, oblige les journalistes non seulement à adopter l’innovation, mais aussi à le faire avec un engagement ferme envers la responsabilité.

Il a exhorté les acteurs du secteur à explorer les dernières tendances technologiques, tout en promouvant des pratiques médiatiques responsables. Il a également plaidé pour un approfondissement des partenariats entre médias des pays du Sud afin de bâtir un écosystème médiatique bénéfique à tous.

‘’Les technologies émergentes redéfinissent nos capacités. L’intelligence artificielle (IA), les médias immersifs et l’analyse des données nous permettent de raconter des histoires d’une manière que l’on croyait impossible’’, a-t-il souligné, ajoutant que de nos jours, ‘’les outils alimentés par l’IA permettent une analyse plus précise de vastes ensembles de données, une diffusion de contenu personnalisée et des reportages ciblés’’.

À l’Union africaine de radiodiffusion (AUB), a-t-il mentionné dans son intervention, ‘’nous sommes parfaitement conscients de la façon dont ces avancées peuvent démocratiser l’accès au contenu, en donnant une voix aux communautés qui ont été historiquement sous-représentées’’.

Son organisation a mis en œuvre des programmes de formation, avec le soutien de partenaires essentiels, pour renforcer les capacités des journalistes et autres fournisseurs de contenus à utiliser les nouvelles technologies de manière rentable et responsable.

Tout en explorant ces outils de transformation, il a affirmé que ‘’nous devons toutefois rester vigilants quant au respect de la vérité, des faits, de l’objectivité et de la responsabilité sociale, des principes qui nous obligent à rendre des comptes à la société et à l’humanité dans l’exercice de nos fonctions sacrées de diffusion de l’information et de création d’espaces sûrs permettant aux gens de faire entendre leur voix sur des questions touchant à leur bien-être, à leurs aspirations et à leur développement’’.

Si l’intelligence artificielle et les reportages basés sur des données peuvent améliorer la narration, le directeur général de l’Union africaine de radiodiffusion estime que ces outils exigent également une surveillance éthique. Il milite en faveur de formations sur l’éthique de l’IA et la modération responsable du contenu pour s’assurer que les progrès technologiques s’alignent sur l’intégrité journalistique.

Il invite les ‘’partenaires internationaux à se joindre à nous pour promouvoir un cadre d’utilisation éthique de l’IA dans les médias, encapsulé dans l’Observatoire africain de l’intelligence artificielle de l’AUB’’, avant d’encourager un journalisme collaboratif et des initiatives de partage de contenu qui permettent aux histoires africaines d’atteindre le monde, en fournissant des perspectives authentiques tout en respectant les contextes culturels.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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