[dropcap]L[/dropcap]e compte à rebours pour la fin de l’épidémie d’Ebola, qui a endeuillé de milliers personnes, a été lancé en Guinée. Le chargé de communication de la coordination nationale de riposte à Ebola exhorte les guinéens à prendre leurs responsabilités pour en finir avec cette maladie qui n’a que trop duré.
“Il faut que tous les guinéens prennent leurs responsabilités. Un père de famille peut ne pas aimer son pays mais il peut aimer sa ville, s’il n’aime pas sa ville, il peut aimer son secteur et s’il n’aime pas son secteur, il a l’obligation d’aimer au moins sa famille, les enfants qu’il a mis au monde et les femmes qu’il a épousés”, explique Fodé Tass Sylla, sur une station de radio locale.
A cet effet, indique-t-il, “il peut payer un bidon de 20 litres à 15 000 francs guinéens, une tête de robinet à 7 500 et remplir d’eau. Il achète ensuite un morceau de savon pour usage et oblige les gens à se laver les mains”.
Parce que, sermonne M. Sylla, “il ne faut pas continuer dans cette position de mendicité avec une main tendue vers les partenaires. La coordination nationale de lutte contre Ebola a dépassé ce niveau. La Guinée qui est digne et responsable, a dépassé ce niveau. Il faut que chacun se prenne en charge. Tout savon tue Ebola, c’est un virus maudit mais il très fragile, il s’agit seulement d’observer l’hygiène et se laver la main”.
Pour finir avec l’épidémie d’Ebola, il faut l’implication de tous et de chacun, note-t-il, ajoutant qu’il faut aussi à tout prix empêcher que la maladie ne se propage à nouveau. “Aujourd’hui on n’a ni malade, ni contact à suivre. Il faudrait que chacun soit responsable pour qu’au bout de 42 jours que la Guinée soit déclarée exempte d’Ebola c’est notre responsabilité à tous”, insiste le chargé de communication de la coordination nationale de riposte à Ebola.
Et pour gagner ce pari, tous les acteurs doivent faire de la sensibilisation. “Que ça soit dans les radios, mosquées ou églises et que chaque leader d’opinion devrait faire de la sensibilisation autour de lui, dans son quartier, secteur ou village. S’il en est nous allons sortir du tunnel”, dira avec conviction Fodé Tass Sylla.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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