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Lutte contre la cybercriminalité : plusieurs journalistes outillés par l’ambassade des Etats-Unis

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Sous le thème : « La loi sur la cybercriminalité et son application en Guinée. Comment éviter le piège ? », une vingtaine de journalistes ont échangé ce jeudi 9 février avec le magistrat Mohamed Diawara à l’ambassade des Etats-Unis sise à Koloma.

Cette rencontre qui a réuni les hommes de médias dans la bibliothèque Thurgood Marshall de la représentation diplomatique américaine avec comme conférencier Mohamed Diawara, président de l’Association des magistrats de Guinée (AMG) et Mouctar Bah, journaliste et correspondant de RFI en Guinée, au titre de modérateur.

Durant plus de 2 heures, le juge Mohamed Diawara, spécialiste des questions liées aux infractions économiques et financières, a rappelé aux hommes de médias les types d’infractions commises par voie de cybernétique, les réseaux et systèmes informatiques, le champ d’application et les peines prévues par la loi.

‘’La cybercriminalité fait partie de la criminalité transnationale organisée. À date, aucun Etat, aucune personne ou société n’est en marge de ce phénomène. Raison pour laquelle, il est important d’échanger parfois et de parler des enjeux de cette matière. Il faut savoir qu’en la matière, il y a beaucoup d’éléments en jeu. C’est un phénomène global. Donc, il faut une réponse globale. Et à travers un tel cadre d’échanges, on peut mieux lutter efficacement contre ce phénomène’’, assure le magistrat.

En matière de cybercriminalité, enseigne-t-il, ‘’il faut savoir que ce sont des infractions qui sont commises à travers un réseau d’internet, les moyens de communications, les technologies de l’information. Il n’est pas que dit seulement que c’est sur l’internet à travers les smartphones, connectés ou non connectés qu’on peut connaître les actes de cybercriminalité. Tout le monde peut être victime de cette pratique qui est devenue monnaie courante dans le monde entier, tout comme on peut être auteur’’.

Le juge souligne qu’il ‘’ne faut pas seulement compter sur les actes qu’on pose dans la diffusion des fausses informations sur les réseaux sociaux, des actes incriminés ou le partage. Chacun peut être auteur comme victime de façon consciente ou inconsciente. Donc il faut être prudent dans l’usage du cyberespace’’.

En Guinée depuis 2016, composée de 109 articles, la loi L2016/037/AN relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée par l’assemblée nationale. Se basant sur les articles 31 et 32 de cette loi, le conférence prévient que ‘’la production, la diffusion, la mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre ou la sécurité publics ou à porter atteinte à la dignité  humaine par le biais d’un système informatique, se rend coupable de délit, et sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à cinq (5) ans et d’une amende de 20.000.000 à 300.000.000 de francs guinéens’’.

’’La loi en la matière dit que toute production ou diffusion ou partage d’éléments incriminés et passibles des poursuites pénales. Il faut faire attention pour ne pas tomber sous le coup de cette loi qui est spéciale. Elle est applicable à quiconque commet des infractions en Guinée ou à l’étranger, qu’on soit une personne physique ou morale, excepté l’Etat, les collectivités locales ou décentralisées, des établissements, des institutions ou administrations publics. Il faut mentionner qu’en ce qui concerne les entités publiques, les personnes qui y travaillent sont passibles de poursuites’’, dira-t-il.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde 91@gmail.com

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