[dropcap]L[/dropcap]e projet de lutte et de prévention des séquelles neurologiques en Guinée et la création de la Grande garde de la neurochirurgie étaient en toile de fond vendredi d’une rencontre entre les hommes de médias et la Fondation Angel and Deves.

Le coordinateur d’Angel and Deves a dit à la presse toute sa préoccupation pour améliorer les équipements des hôpitaux dans les disciplines de la neurochirurgie et les soins dans les services de neurologie.

L’orateur Dr. Alpha Boubacar Bah a défini la neurochirurgie comme étant l’ensemble de traitements médicaux et chirurgicaux visant à préserver l’intégrité du cerveau, de la moelle épinière et des structures osseuses les protégeant:  le crâne et la colonne vertébrale du cou et du dos.

Dans ses explications, il a indiqué que la neurochirurgie est une spécialité peu connue en Guinée et mal intégrée dans les circuits de soins. Cela, déplore-t-il, est la principale cause de la mise en oeuvre tardive des traitements au stade où les séquelles sont déjà installées et les malades et leurs familles restent demandeurs en soins, se plaignant de n’avoir pas été orientés vers les spécialistes en temps utile.

A l’assistance, Dr Alpha Boubacar Bah fait remarquer qu’il existe d’énormes problèmes de santé publique liés notamment aux accidentés de la voie publique, agresssions domestiques, banditisme ou encore la tuberculose de la colonne vertébrale.

Pour changer la donne en Guinée, le coordinateur d’Angel and Deves annonce la création de la Grande garde de Neurochirurgie. Elle se matérialise mise à la disposition de tous les professionnels de santé d’un numéro unique (660 12 12 12) joignable 24h sur 24 pour requérir un avis neurochirurgical pour tout accident sur la voie publique, tout coma brutal, ou toute agression ou blessure avec point d’impact crânien ou vertébral, avant toute chirurgie réparatrice des os ou du ventre.

‘’Nous avons besoin d’améliorer les équipements de nos hôpitaux dans ces disciplines et optimiser le parcours de soins de manière à ce que les diagnostics et éventuels traitements urgents soient mis en place’’, souligne Dr. Bah qui affirme que les moyens qu’il faut mettre en oeuvre pour y parvenir sont entre autres l’achat à prix réduits de kits de matéraix neurochirurgicaux complets et neufs, grâce au programme de la fédération mondiale des neurochirurgiens en faveur des pays pauvres.

Il mise aussi sur la collecte de matériaux anesthésiques et réanimatoires usagés en occident auprès des associations caritatives qui reçoivent ces matériaux. Mais aussi et surtout sur la collecte de fonds guinéens pour l’achat de kits neurochirurgicaux et la logistique du stockage et du transport de ces équipements en Guinée.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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