Il était présent comme 13 autres de ses collègues ministre à la cérémonie d’ouverture des trois (3) jours d’activités de célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le patron du département de la sécurité et de la protection civile a expliqué le lien qui doit exister entre son département et le travail des médias en Guinée.

Bachir Diallo, à l’entame de ses propos, a posé le débat sur ‘’comment garantir la liberté de manifester tout en assurant la sécurité de tous et la protection de nos institutions ou tout simplement comment garantir l’Etat de droit et protéger les libertés publiques et individuelles, sans voir nos actions montrées sous un angle qui délégitime le ministère de la sécurité et de la protection civile aux yeux de nos populations’’.

Le patron du département de la sécurité avoue que ‘’la tâche est d’autant plus compliquée vu que les agents des forces de l’ordre face à leur mission sacrée sont pris sous les feux des manifestants prêts à en découdre d’une part et des médias qui s’emploient à montrer le moindre égard des forces’’.

Le ministre Diallo affirme que de nos jours, ‘’les modalités de contestations au cours des manifestations ont évolué comme le reste de la société. Les forces de police doivent désormais composer avec. Ainsi, l’infiltration de groupes extrêmement violents qui n’hésitent pas à aller d’emblée à la confrontation aux contacts des forces de l’ordre, en recherchant l’affrontement est devenue un fait récurrent lors des manifestations’’.

‘’Les forces radicales de contestation se conjuguent avec des mobilisations caractérisées par leur agressivité, leur imperfectibilité et leur refus de l’exercice codifié des manifestations qui ont pu exister par moment dans le passé. Or, lorsque des violences surviennent, ces scènes relayées massivement par les médias et les réseaux sociaux, suscitent de vives émotions chez nos concitoyens. Pour autant, il est parfois observé un effet d’entrainement chez certains manifestants à des comportements violents et un rejet de l’action policière’’, mentionne-t-il.

Dans le même camp, souligne-t-il, ‘’les forces de police sont astreintes à une exigence permanente d’exemplarité et de professionnalisme. En tout cas ,c’est ce qui est demandé aux forces. Elles agissent également sous l’observation permanente des médias et des manifestants à la recherche de la faute ou d’une image pouvant être interprétées comme telle en vue de délégitimer leur action’’.

Le général à la retraite estime que dans ces conditions, ‘’il faut veiller en permanence à un équilibre entre la sécurité de tous, manifestants ou non et la liberté de manifester et de s’exprimer’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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