Les avocats de Kassory Fofana ont animé une conférence de presse ce vendredi 7 mars, une semaine après la condamnation de leur client. L’occasion pour eux de lancer un aux autorités guinéennes pour permettre à l’ancien Premier ministre d’aller se faire soigner à l’étranger. 

Au nom du collectif des avocats, l’ancien bâtonnier Me Dinah Salifou Sampil a décrit une situation alarmante que vit actuellement Kassory Fofana.

‘’Il ne faut pas passer sous silence. Chacun le sait depuis deux ans maintenant, il est alité dans son petit lit d’hôpital. Pour se retourner, il faut qu’on le fasse ou qu’on l’aide. Il est là, il ne reçoit pas de soins. Chaque fois que le mal commence, c’est des calmants qu’on lui administre afin pour qu’il puisse trouver le sommeil. Le mal qu’il porte ne régresse pas. Nous pouvons affirmer que ce mal ne fait que progresser dans son corps, parce qu’aucun soin curatif ne lui est administré’’, alerte l’avocat, préoccupé par l’état de santé de l’ancien Premier ministre.

‘’Alors, qu’est-ce qu’il faut ? Il faut que la CRIEF elle-même et les autorités les plus hautes de ce pays, je le souhaite ardemment, entendent ce cri de cœur que nous lançons à leur endroit, pour que Kassory, en fin de compte, puisse bénéficier d’une évacuation telle qu’ordonnée par la CRIEF vers un centre spécialisé’’, plaide-t-il.

Selon lui, ‘’l’expert canadien qui est actuellement au niveau du CHU de Donka a été très affirmatif pour dire que le mal que porte Dr Ibrahim Kassory ne peut pas être traité en République de Guinée. Il a dit qu’il n’y a pas d’installations adéquates et de spécialistes pour le faire’’.

‘’Cela a été dit, et les avocats que nous sommes, nous le répétons à longueur de journée et à chaque occasion.  Ce mal-là, il faut aider son porteur, celui qui en souffre, à recevoir des soins. Cela relève du droit humain, des droits de l’homme, des droits universels, de toutes sortes de droits qui protègent l’espèce humaine, parce que le droit à la santé est un droit universel. Pourquoi refuserait-on cela à Kassory, d’autant plus que les moyens qu’il aura à dispenser ne seront pas imputables à l’État guinéen ?’’

Pour l’homme en robe noire, ‘’c’est Kassory Fofana qui ira se soigner. Maintenant que la condamnation que les autorités judiciaires et les autorités administratives ou politiques de ce pays attendaient, recherchaient, est obtenue, la condamnation de 5 ans a été prononcée, mais est-ce que c’est un cadavre qui va purger ces 5 ans en prison ou bien c’est un être vivant ? Pour que la condamnation porte ou l’exécution de la décision porte, encore faudrait-il que celui qui en serait l’objet soit vivant’’.

‘’Pourquoi laisse-t-on mourir Kassory d’une mort imposée ? Parce que si la mort survenait en ce moment, ce serait une mort véritablement imposée. Parce qu’on a eu le temps suffisant de le soigner et on a refusé de le faire’’, martèle Maitre Sampil.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.info 

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