En annonçant la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif lundi dernier, le président du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a souligné que les rencontres seront supervisées par un groupe de facilitateurs nationaux. Une décision partagée par la présidente du Front pour l’alliance nationale (FAN) qui ne milite pas en faveur d’une médiation internationale dans la crise guinéenne.

‘’Les autorités de la transition avaient mis en place un cadre de concertation qui a été contestée par les politiques. Aujourd’hui, on annonce un cadre de dialogue. Je trouve que c’est une évolution par rapport à ce que nous demandons. On parle aussi de facilitateurs et autres. Donc, c’est une évolution’’, estime Makalé Camara.

La présidente du Front pour l’alliance nationale prie ‘’Dieu pour ne pas que ce cadre de dialogue soit un cadre de plus. Il ne faut pas que ça soit un organe de plus. Il faut qu’il y ait du contenu afin qu’on se retrouve effectivement autour de la table pour parler entre nous de notre pays’’.

Sur l’absence du médiateur international, l’ancien ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger trouve aucun mal. ‘’On devrait se gêner de revendiquer que les gens viennent nous concilier. La Guinée est un pays pionnier, elle s’est battue dans tous les coins du monde. Donc on doit être capables de parler entre nous, de nous faire confiance’’.

Dans l’émission « On refait le monde », elle demande aux uns et autres d’œuvrer pour une application stricte des accords qui seront issus du dialogue. ‘’Il faut qu’il y ait aussi de suivi dans l’application des accords. Nous avons des facilitateurs qui pourront se lever pour exiger l’Etat a appliqué les accords. Il faut être optimiste, il faut que les guinéens aient confiance en eux-mêmes afin de sortir ce pays dans cette situation’’.

Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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