[dropcap]D[/dropcap]ans un décret pris le 27 janvier 2021, le président de la République a mis en place un cadre permanent de dialogue politique et social présidé par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana.

Le chef de l’Etat a procédé récemment à la nomination de l’ancien ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielle, Fodé Bangoura, dans les fonctions de secrétaire permanent du cadre de dialogue.

Interrogée mardi dans les Grandes gueules, la présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (Pact) a émis des doutes sur la possibilité de trouver des solutions à la post-électorale par le dialogue.

Dr Makalé Traoré rappelle avoir adressé ‘’un premier mémorandum au président de la République. Le document date d’avril 2012 pour un dialogue et l’organisation des élections législatives. Mais aujourd’hui, le contexte dans lequel nous vivons, je crois que la libération des prisonniers politiques permettrait d’apaiser la situation et donnerait un élan à cette volonté de dialogue’’.

Déplorant l’attitude du pouvoir en place face à ses opposants, elle fait remarquer que ‘’Fodé Oussou Fofana a été empêché d’aller se fait soigner à Paris. Il risque de perdre la vue. C’est difficile. Je suis une femme de dialogue, mais l’expérience qui nous avons n’est pas rassurante par rapport au dialogue’’.

En Guinée, déplore-t-elle, ‘’le dialogue n’est pas franc, sérieux et constructif. Il est parfois exclusif. Ça ne nous fait pas avancer’’ avant de préciser que les opposants incarcérés à la Maison centrale de Conakry sont pour ‘’la plupart détenus à cause de leurs idées. Pour moi, c’est difficile à accepter’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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