Candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2020, Dr Makalé Traoré estime que les guinéens ambitionnent de voir une femme accéder à la magistrature suprême de notre pays. L’ancienne présidente du Parti de l’action citoyenne et du travail (PACT) encourage que les femmes doivent mieux se former pour mériter ce poste.  

Dans les GG de la radio Espace, Makalé Traoré assure qu’être ‘’candidate comme un cheveux dans la soupe, ça ne peut pas marcher. C’est une question de parcours. Il faut avoir un parcours. Dix ans à la tête de la COFFIG qui totalisait plus de mille organisations de femmes sur l’ensemble du territoire et plus de 53 mille adhérentes et qui a parlé d’une voix au-delà de l’appartenance politique, ethnique, confessionnel et social, c’est une première’’.

Revenant sur son parcours, Makalé Traoré affirme que ‘’quand j’ai été candidate, je n’ai pas payé de t-shirts ni de pagnes. Des femmes m’ont dit : ‘Tout ce que tu as fait pendant 10 ans, on s’habille et on te soutient’. J’ai enseigné pendant 10 ans gratuitement. Mes étudiants se sont mis en club. Ils ont fait des t-shirts, cotisé, créé des comptes digitaux et mobilisés des fonds pour accompagner. C’est au bout d’un parcours qu’il faut être candidat. Si vous sortez comme ça pour vous présenter, vous sortez pour vous amuser’’.

Et de poursuivre : ‘’S’il y a eu cette communication derrière, c’est parce qu’il y a eu des jeunes journalistes qui se sont constitués en équipe de communication autour de moi. J’ai mis en place le premier et unique fonds privé qui a permis d’autonomiser plus de 8000 femmes sur l’ensemble du territoire. Je n’ai pas été à Guecké, à Panziazou, mais ma campagne avait eu lieu là-bas. Donc c’est un parcours’’.

Le porte-parole des facilitatrices du diaolgue politique invite les filles et femmes de Guinée à s’intéresser à la politique très tôt pour pouvoir assurer la relève.

‘’Dans 10 à 15 ans, ça va peut-etre arriver. Mais je ne suis pas sûre que ça soit une question de rejet de femmes en tant possible présidente de la République. C’est parce que les femmes n’ont pas encore le parcours qui leur permet de s’imposer à ce niveau. Aujourd’hui, je crois que les guinéens souhaitent plutôt voir une femme à la tête de ce pays’’, fait-elle remarquer.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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