La porte-parole du Conseil national des assises estime que les violences enregistrées en Guinée n’incombent pas seulement à l’Etat. Selon Dr Makalé Traoré, les citoyens aussi ont commis des exactions. Elle souhaite à travers les journées de vérité et de pardon que les guinéens puissent se parler et se pardonner.
Selon la présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (PACT), ‘’un enfant ne peut pas payer à la place d’un père. Notre histoire étant ce qu’elle est, c’est un problème qui existe. C’est comme quand on rejette une communauté au nom des stéréotypes. C’est à nous de savoir aujourd’hui de quelle nouvelle société nous voulons’’.
A l’en croire, ‘’l’Etat est très fort chez nous, il est responsable de beaucoup d’exactions, mais les communautés aussi. Les citoyens aussi commettent beaucoup de violences. C’est une démarche que nous devons avoir en ayant à l’esprit ce que nous voulons faire de notre pays’’.
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2020 estime qu’il appartient aux guinéens de se remettre en cause pour aller de l’avant.
‘’Si nous voulons continuer à nous entretuer et nous haïr, si nous voulons continuer à travailler, réfléchir et fonctionner simplement par rapport à l’ethnie, c’est à chaque guinéen de faire son introspection. Lorsque nous aurons dans ce pays un soussou qui se fait élire au Fouta Djallon, on aura fait du chemin. Quand un Malinké se fera élire à Forécariah, on aura avancée, mais est-ce que nous sommes prêts à ça? »’’, s’interroge-t-elle dans les Grandes gueules.
‘’C’est toujours facile d’accuser l’Etat. Mais que nous disons dans nos maisons à nos enfants ? Ce pays, son histoire vraie n’a jamais été écrite. C’est pourquoi, chacun a une version’’, déplore l’ancienne ministre de la Fonction Publique.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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