[dropcap]T[/dropcap]axé de transhumant politique, le président du Front national pour le développement (FND) assure qu’il est parmi les acteurs les plus constants sur l’échiquier politique. Alhousseine Makanera est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à prendre ses distances avec Cellou Dalein Diallo.

Alhousseine Makanera refuse le titre de plus grand retourneur de veste. Et l’ancien ministre de la communication ne manque pas de mots pour assurer sa défense. ‘’Quand je suis allé à l’UFDG, je croyais dur comme fer que ce qui se dit, c’est ce qu’on fait là-bas. Mais j’ai été très surpris. Parce qu’ils sont tout sauf ce qu’ils disent. Et moi, je n’ai pas cette habitude’’, se justifie-t-il.

Aux dires de l’ancien ministre de la Communication, trois choses l’ont poussé à quitter le camp de Dalein.

Premièrement, énumère-t-il, en allant aux élections communales, ‘on s’est retrouvés pour dire : ‘On fait tout pour avoir la majorité au niveau des communes et qu’on peut accepter tout sauf une collaboration avec le RPG Arc-en-ciel’. Mais à chaque fois que l’UFDG trouve un intérêt, il collabore avec RPG Arc-en-ciel sur le dos de ses alliés. Ce fut mon cas à Boké, le deuxième vice-maire, il a été élu sur ma liste, on a voté pour lui sans que je ne sois au courant’’.

Ensuite, souligne-t-il, ‘’quand il a été question de proposer une liste pour la CENI, ils ont écarté tous les autres alliés’’.

Enfin, termine-t-il, ‘’ce qui nous a opposés fondamentalement, ce sont les manifestations. Quand nous voulions manifester, on créait des structures uniquement pour assurer la sécurité. C’est pourquoi, vous avez remarqué plusieurs de nos marches, il n’y a pas eu de victimes. Après, on a vu que cela ne les arrangeait pas’’.

Il souhaite que ‘’le CNRD fasse tout pour que ceux qui sont responsables des tueries lors des manifestations, les complices et ceux qui droguent les enfants, les instrumentalisent pour qu’ils violentent les forces de l’ordre soient tous connus. Les gens seront surpris’’.

Parce que, croit-il savoir, ‘’ceux qui pleurent beaucoup versent des larmes de crocodiles. Quand il y a des marches, s’il n’y a pas de morts, ils ne sont pas contents’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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