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Makanera à ses détracteurs : ‘’Il n’est dit nulle part qu’un parti qui n’arrive pas à conquérir le pouvoir doit disparaitre’’

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À ceux qui estiment que la mission fondamentale d’un parti politique est de conquérir le pouvoir, le président du Front national pour le développement (FND), Alhousseiny Makanera Kaké, répond qu’en Guinée, même si le président change chaque année, certaines formations politiques n’accéderont jamais à la magistrature suprême.

‘’Le plus important pour un parti politique, c’est sa participation à l’animation de la vie politique. Quand on consulte la charte des partis politiques, il n’est écrit nulle part qu’un parti qui n’arrive pas à conquérir le pouvoir doit disparaître. Par contre, celui qui ne comprend pas le rôle des partis politiques devrait se remettre en question. Et ce rôle, c’est l’animation de la vie politique, l’information et l’éducation de la population. C’est la mission la plus importante. Car même si on élisait un nouveau président chaque année, tous les partis ne seront jamais au pouvoir. Mais tous peuvent participer à la formation citoyenne’’, a souligné le président du Front national pour le développement (FND).

Makanera note qu’il ‘’y a des partis qui ne participeront jamais aux élections. En Guinée, on a un sérieux problème. On croit qu’un vrai parti politique, c’est celui qui a de gros moyens financiers ou qui participe aux scrutins’’.

À ceux qui associent la force d’un parti à sa richesse, l’ancien ministre de la communication indique que ‘’tous les partis qui ont organisé un congrès récemment l’ont fait grâce au financement de leur leader ou de moins de dix personnes. Il ne faut pas se méprendre’’.

‘’Dans ce pays, on fait semblant alors qu’on connaît tous la réalité. En tant qu’intellectuels, notre rôle est de dénoncer les travers afin d’améliorer les conditions de fonctionnement des partis politiques. Tout le monde sait que les partis considérés comme structurés ou bien établis reposent en réalité sur la fortune personnelle de leurs leaders. Si le leader est riche, le parti est riche. S’il est pauvre, le parti est pauvre. Pourtant, les textes précisent que ce ne sont pas les leaders qui doivent financer leur parti. Mais dans les faits, les sièges mêmes appartiennent aux leaders. On se ment à soi-même et on trahit l’idéal démocratique ?’’, se demande-t-il.

Il estime qu’en Guinée, ‘’on veut faire croire que si un parti ne participe pas aux élections ou n’a pas de militants visibles, ce n’est pas un vrai parti. À ce rythme, on pourrait dire qu’il n’existe que trois partis politiques en Guinée. Car, depuis 2010, pas plus de six partis n’ont dépassé la barre de 1% aux élections. Si on appliquait ce critère du nombre de militants pour définir un parti politique, il ne resterait que trois formations’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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