Traité de ‘’nain qui crache du venin’’ par l’ancien ministre Tibou Kamara sans le citer nommément, Alhousseine Makanera est sorti des bois pour répondre à l’ex-conseiller personnel d’Alpha Condé qui le qualifie de ‘’rebut de la société, de dépouille politique, de dépotoir de la morale’’.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Makanera s’en est pris violemment à l’ancien ministre de l’industrie et des PME pour régler ses comptes. Extraits.

« Tant qu’on vit, on a la dette. C’est Tibou Kamara qui ose dire que je suis un migrateur. Est-ce qu’il a honte, est-ce qu’il n’a pas perdu la mémoire ? Guinéens, vous ne vous rappelez pas de Tibou Kamara ? Ministre dans le gouvernement de Cellou Dalein 24h, l’homme de la poisse ? A chaque fois qu’il est dans un gouvernement, c’est pour un petit temps. Tibou, ministre de Ahmed Tidiane Souaré, moins de 6 mois. Tibou, ministre de Dadis moins d’un an. Tibou, ministre de Sékouba Konaté, moins de 2 ans. Tibou auprès du président Alpha Condé, les femmes ont pleuré. Alpha Condé a amené la poisse chez nous. Ce que je dis, vous pouvez aller le vérifier au siège du RPG arc-en-ciel. Les femmes ont dit : ‘Eh Alpha, tu nous as amené de la poisse ?’ Et elles n’ont pas eu tort.

De toute notre histoire, de l’indépendance jusqu’à Alpha Condé, il a fallu que Tibou soit ami d’Alpha Condé pour qu’il y ait un coup d’Etat qui réussit en Guinée contre un président en exercice.

Tibou, tu peux dire à quelqu’un qu’il est oiseau migrateur, qu’il mange à toutes les tables ? Tu es ami du président et ami de son principal opposant. Tibou, j’ai compris que quand on n’a pas étudié, on peut forcer, mais on ne peut jamais être cohérent. A ta place, si tu avais de la dignité, petite soit-elle, tu pouvais appartenir à tout débat sauf le débat de quelqu’un qui mange partout en Guinée. Tu prends les guinéens pour qui ?

Tu n’as pas étudié (…). Tu as échoué au Bac en Côte d’Ivoire. Tu n’as rien dans la tête. Mes condisciples sont vivants. J’ai reduit mon cycle de 5 ans. Au lieu de 17 ans, j’ai fait 12 ans d’études. Tu es spécialiste en quoi ? Tu peux te comparer à moi ? Même la petite tribune-là, tu écris quoi ? Pour détourner l’attention de l’indignation. L’indignation aussi a une attention. Tu as appris quoi ?

Tu ne connais rien, la dignité aussi t’a quitté. Tu te rappelles quand j’ai décidé de me démettre de mes fonctions de ministre. C’est ce jour-là que toi et moi, on a parlé pour la première fois. Tu allais te gêner à ce que moi je te vois aux côtés d’Alpha Condé, parce que tu sais ce que tu m’as dit ce jour-là au petit matin.

Je ne te répondrai parce que je n’ai pas le temps. Prouve-moi que je m’invite à toutes les tables. Prouve-moi par un seul article que j’ai eu une décision, un arrêté ou un décret d’un autre régime qui n’est pas celui d’Alpha Condé. Moi je suis un homme digne, je ne peux pas faire la guerre à un régime et vivre de cet argent (…).

Tibou, moi, je suis un homme digne. Je ne peux pas être ami de quelqu’un et ami de son ennemi. Il faut être sans cœur pour le faire. Ce que tu ne sais pas, c’est qu’il a fallu un Alpha Condé pour que toi tu sois ce que tu es aujourd’hui, parce que tu ne représentes rien. Quand je parle, ce n’est pas parce que je veux te répondre, parce que tu ne sais rien et tu ne sauras jamais ce que moi je sais. C’est tout simplement parce que les gens ont raconté des choses qui ne sont pas vraies. C’est pourquoi, je leur dis : ‘moi Alhousseine Makanéra, aucun cadre guinéen n’a consenti autant de sacrifices que moi dans l’instauration de la démocratie en Guinée. J’ai terminé mes études en 1986, je suis resté dans l’opposition jusqu’à l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir.

Le défi que je lance publiquement, c’est qu’un ancien ministre de Lansana Conté, un ancien de directeur de Conté de prouver ici qu’il m’a rencontré même une fois dans son bureau ou que je lui ai demandé un service. Quand on est digne, ce sont des choses qu’on ne fait pas. Quand on est pour, on est pour. Quand on n’est pas pour, on n’est pas pour. Moi je ne suis pas comme vous, vous mangez par-là, vous attaquez de l’autre côté (…) ».