[dropcap]L’[/dropcap]opposant Faya Millimono n’approuve pas le mode de désignation des chefs de quartier au prorata des résultats aux élections communales prévues en février 2017. Le président du Bloc Libéral considère qu’il s’agit d’une violation de la loi. Une position que ne partage point l’ancien ministre de la communication.

Selon Alhousseine Makanera, ‘’Faya Millimono a dit trois choses qui sont contradictoires. Premièrement, il a dit que les élections dans les quartiers est un droit acquis. C’est tellement différent. C’est comme la forêt et la mer’’. Parce que, explique t-il, ‘’le droit acquis est un droit subjectif comme le droit de propriété. Et la loi a une portée générale et impersonnelle. Donc les deux ne sont pas les mêmes’’.

‘’Le droit acquis, c’est par exemple un droit d’héritage. C’est par opposition aux autres membres de la société. Donc c’est une confusion terrible et totale’’, estime-t-il.

Deuxièmement, poursuit l’ancien ministre de la communication, ‘’il parle de violation de la loi et qu’il va attaquer la loi à la cour constitutionnelle, tout en oubliant qu’une loi organique n’est jamais promulguée tant que le président de la République ne l’envoie à la cour constitutionnelle’’.

Troisièmement, précise Makanera, ‘’il parle de politisation. Pourtant, tel n’est pas le cas. Ce n’est pas l’organisation d’une élection dans un quartier qu’on appelle politisation. Il y a deux types de système. Il y a la politisation intégrale comme les régimes communistes et la politisation partielle dans les régimes libéraux’’.

‘’La politisation de l’administration, c’est lorsque l’administration est constituée par des représentants d’un seul parti politique.  Même les postes techniques, on les confie à des partisans. C’est ce qu’on appelle politisation’’, explique l’ancien ministre de la communication.

Pour Makanera, en multipliant les sorties médiatiques pour contester l’accord politique, ‘’Faya Millimono est en train de dire des choses qu’il ne connait pas. Il est en train de faire régner une confusion totale’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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