[dropcap]L[/dropcap]a démission d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) de ses fonctions de président du Mali est diversement interprétée en Guinée. Si les uns saluent la prise du pouvoir par des militaires réunis au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), d’autres parlent d’un recul démocratique.
Dans ce dernier groupe se trouve le président du Front national pour le développement (FND). ‘’Un coup d’Etat est un recul quelles que soient les conditions dans lesquelles il est survenu. Il n’y a aucun élément objectif pour soutenir un coup d’Etat. Je suis pour la démocratie, il faut qu’on respecte la volonté du peuple. La meilleure façon de respecter la volonté du peuple, c’est de donner la force aux institutions du pays’’, indique-t-il au micro de VisionGuinee.
‘’Pourquoi pendant les élections législatives au Mali, ces militaires n’ont pas élevé le ton pour qu’elles soient transparentes et crédibles ?’’, se demande Alhouseine Makanera, avant de poursuivre : ‘’Si à chaque fois qu’une partie du peuple est fâchée, l’armée renverse le pouvoir, il n’y aura plus de stabilité (…). Ce n’est pas parce qu’un chef d’Etat ne fait pas l’unanimité ou qu’il n’a pas le soutien de la majorité que son pouvoir est fini. Ce n’est pas ce qui est prévu dans la constitution. Il faut défendre la volonté du peuple à travers les urnes, pas à travers un coup d’Etat’’.
C’est pourquoi, dit-il, ‘’en tant que démocrate, j’exige le rétablissement d’IBK au pouvoir, sinon ils prendront gout aux coups d’Etat. Au début, les militaires disaient que c’est une transition civile. Maintenant, le ton varie, on dit que le président de la transition peut être civil ou militaire. Si ce n’est pas la pression des populations et de la communauté internationale, ils ne vont pas quitter le pouvoir. Ils ont profité de la fragilité d’IBK à travers des manifestations pour prendre le pouvoir’’.
‘’Tous ceux qui sont sortis hier dans la rue ne font pas un million. Le Mali dépasse 10 millions d’habitants. Comment peut-on savoir si l’arrivée des militaires est la volonté de la majorité ? On a vu ceux qui sont sortis, on n’a pas vu la majorité. La démocratie, c’est un citoyen, une voix. Ce n’est pas celui qui a fait plus de bruit qui a plus de voix’’, analyse l’ancien ministre de la communication.
Il affirme que ‘’ce coup d’Etat va fragiliser le système de sécurité et de défense alors que le Mali fait face à des djihadistes. Cette instabilité va engendrer un recul démocratique. Il y a des risques pour les pays voisins. On craint que le djihadisme ne se propage dans les pays limitrophes. Il ne faut jamais accepter de fragiliser le pouvoir malien’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Les Américains ont déjà couper des relations diplomatiques et militaires avec le Mali.
C est faux pourquoi la France est la, c est fini pour les médiocres, USa est pour le peuple