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Makanera fait la morale aux guinéens : ‘’Comment peut-on aller au paradis si…’’

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‘’On dit que je suis contre la limitation du nombre de mandats et que je veux même qu’un militaire soit candidat ou que je suis en train de faire les yeux doux au pouvoir.  Contrairement à la plupart des politiques guinéens, j’assume mes opinions’’. Ces propos sont de l’ancien ministre Makanera qui assure n’avoir peur de personne.

‘’Si j’étais prêt à demander à Mamadi Doumbouya d’être candidat ou à soutenir le CND, je n’aurais peur de personne, j’allais poser cet acte et l’assumer publiquement. Mais depuis le 5 septembre, ma première sortie, j’ai dit que le CNRD n’est pas notre adversaire. Parce que c’est un pouvoir de circonstance, il est appelé à disparaitre avec le temps et que l’adversaire du RPG Arc-en-ciel et ses alliés aujourd’hui, c’est naturellement l’UFDG. Parce que je suis plus que jamais convaincu que pendant au moins dix (10) ans, aucun parti politique de la place ne peut gagner une élection face à ces deux grands partis politiques’’, indique le président du Front national pour le développement.

Par conséquent, poursuit-il, ‘’je suis contre l’hypocrisie. Lorsque les gens sont incapables d’élire un président, lorsque la volonté du peuple est incapable d’être exprimée, on fait des gymnastiques juridiques pour dire qu’on va limiter le nombre de mandats’’.

‘’Si on pouvait créer toutes les conditions d’équité et de transparence, je ne vois aucun mal que n’importe quel guinéen soit candidat. C’est ma position. Parce que je suis convaincu que ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on va baisser la température’’, estime Makanera.

Aujourd’hui, déplore-t-il, ‘’nous nous attaquons à des détails et on laisse l’essentiel qui est l’indépendance de la justice et de mettre l’armée au service de la loi, pas au service des hommes. Aussi, il faut que nous fassions en sorte que même un président de la République qui veut renouveler son mandat, si le peuple ne le veut pas, qu’il soit incapable de le faire. C’est le véritable combat que nous voulons mener. Malheureusement, chez nous, les gens estiment que faire la politique, c’est de raconter des ragots ou même des mensonges’’.

En tant que musulman, dit-il ‘’la politique occupe 80% de mes activités. Moi je ne me permettrai pas de raconter des histoires. C’est pourquoi, tous les actes que je pose, je regarde quelle est sa conformité avec les préceptes de ma religion. Si ce n’est pas conforme, je l’écarte’’.

Parce que, précise-t-il, ‘’si ce qu’on fait sort du cadre de notre religion comment peut-on aller au paradis ? C’est quasiment impossible. C’est pourquoi, je ne mens pas, je ne raconte pas des histoires. Je dis ce que je crois être vrai et ce que je pense être capable de résoudre nos problèmes’’.

‘’A chaque fois que vous voulez poser des actes, si vous ne voyez pas Dieu, sachez que ce dernier vous voit (…). Que ce soient les militants, les responsables politiques, ceux qui nous dirigent aujourd’hui, ils n’ont qu’à comprendre que Dieu existe et qu’il ne prend pas la dette, mais il paye les dettes. Quand vous posez des actes, il faut le faire dans le sens de respecter l’honneur,  la dignité de la personne humaine. Sinon tôt ou tard, vous rendrez des comptes’’, prêche-t-il.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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