Traité de caméléon politique, l’ancien ministre Alhousseiny Makanéra Kaké affirme qu’il a toujours été constant dans son engagement et défie quiconque de prouver le contraire. Le président du Front national pour le développement (FND) a réagi aux critiques qui lui sont adressées, notamment celles concernant son soi-disant manque de constance politique.

De retour d’une tournée à l’intérieur du pays avec le ministre secrétaire général à la présidence, Makanera a répondu à ses détracteurs qui le qualifient de politique inconstant.

‘’Ces derniers temps, une image a circulé où je me trouve avec une casquette PUP, une autre photo avec le Premier ministre Cellou Dalein Diallo pour qui j’ai du respect, une autre avec le président Alpha Condé. Par principe, quand on se bat en politique, votre adversaire n’est pas votre ennemi. L’objectif principal recherché quand on est politique, lorsque vous faites un combat politique, s’il y a un qui est élu, vous l’aidez à construire le pays. Comment ?’’, s’interroge-t-il.

Selon Makanera, ‘’il y a deux possibilités. Soit, celui qui est élu vous fait appel pour l’accompagner à construire le pays dans ce que vous connaissez faire. S’il ne vous appelle pas, vous l’aidez à construire le pays par des critiques positives et constructives. Mais contrairement à ce que les gens pensent, construire le pays, c’est l’objectif du militantisme dans un parti politique. Cela va au-delà de votre candidat’’.

Il ajoute avoir beaucoup de respect pour l’ancien président Lansana Conté et insiste sur le fait que ses critiques envers un chef de l’Etat, sont toujours motivées par le désir d’améliorer la gestion du pays.

‘’Je critique un chef tant qu’il est au pouvoir parce que ce n’est pas la haine. C’est pour l’aider à s’améliorer. S’il n’est plus là, je parle du bon côté de lui’’, a-t-il souligné, avant de relever qu’il a commencé son engagement politique avant l’adoption de la loi fondamentale de 1990 et qu’il est resté dans l’opposition jusqu’à l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir en 2010.

Il dit avoir ‘’défié quiconque, ancien ministre du PUP ou ancien directeur national, prouvera que je suis allé le voir dans son bureau. Je crois que c’est la chose que je regrette le plus aujourd’hui. Parce qu’on m’a fait appel, j’ai refusé. J’ai intégré la fonction publique guinéenne la même année que ma première fille. C’est pour dire que ni de près ni de loin, je n’étais PUP. Mais qu’à cela ne tienne, je reconnais ce que le PUP a fait dans ce pays. Souvent, ce que les gens n’arrivent pas à comprendre, dès qu’ils aperçoivent quelqu’un, ils disent qu’ils veulent rejoindre le pouvoir. Non. On peut dire la vérité même si on ne rejoint pas quelqu’un. C’est ça l’honnêteté’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info 

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