[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre de la Communication a présenté ses excuses au chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo. Alhousseine Makanera a qualifié ce dernier d’humble et déclaré que l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) sera le ‘’plus grand parti politique de l’Afrique’’ Parce que, argue-t-il, ‘’ce que j’ai vu avec Dalein, j’ai rarement vu ça chez un politicien. Je le dis après une longue expérience’’.

Des propos qui n’ont pas laissé de marbre Aliou Bah, le chargé de communication du Bloc Libéral. Le directeur de campagne de Faya Millimono lors de la présidentielle de 2015 s’est fendu d’une tribune qu’il publiée sur son compte Facebook.

“Décidément, ce Monsieur est champion des exagérations, de la démesure et de la démagogie. Je suis pour les alliances, les rapprochements et l’adversité en politique. Ce sont des caractéristiques essentielles d’un schéma démocratique, mais que cela se fasse avec un minimum d’ethnique et de responsabilité”, a-t-il écrit samedi soir.

Pour Aliou Bah, “Makanera qu’il soit un allié ou un adversaire ne vaut que pour la poubelle de la politique”, indiquant qu’il toujours “dégoutant que l’arène politique continue d’être polluée par des hommes de cette catégorie”, sans citer de noms : “Ils se reconnaitrons car ils sont très nombreux dans notre pays”.

Il encourage l’élite intellectuelle, la couche juvénile surtout, à s’engager en politique. “Si vous ne faites pas la politique, vous serez sanctionnés en étant gouvernés par moins valeureux que vous. C’est cette sanction que l’élite intellectuelle guinéenne a toujours subi à travers des dirigeants comme Sékou Touré, Lansana Conté, Alpha Condé”, explique le chargé de com’ du Bloc Libéral.

“Tous ces présidents, estime M. Bah, ont un dénominateur commun avec des emballages relativement différents : médiocrité avec tous les traits caractéristiques qui vont avec: haine, cupidité, jalousie,violence…, et sont presque tous venus de nulle part avec des parcours difficiles à retracer avec précisions et preuves. Donc, pas préparés en conséquence à la fonction présidentielle”.

S’ils ont accédé au pouvoir, insinue l’opposant, c’est parce que “le malheureux hasard de l’histoire s’est réalisé grâce à l’irresponsabilité, la naïveté et l’inconséquence de ceux qui avaient la charge de guider ce peuple dans la bonne direction”.

Une erreur qui continue d’être commise de nos jours, regrette-t-il, estimant que c’est seulement à travers “l’engagement des jeunes conscients, ambitieux et intellectuellement préparés que nous pouvons non seulement assainir notre espace politique, mais aussi changer le cours de l’histoire”.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info