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Malgré Ebola, la chasse aux animaux de brousse continue à Kouroussa

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[dropcap]L[/dropcap]a République de Guinée est, depuis novembre 2013, confrontée à une crise sanitaire sans précédent de son histoire due à Ebola. Ce tueur en série avait fait une trentaine de victimes dans les préfectures de Guéckédou et Macenta avant que les autorités du pays ne s’en fassent écho et s’en saisissent réellement. Ce, après que le directeur préfectoral de Macenta soit mort par suite de la maladie.

viandeLe prélèvement effectué sur le corps de l’agent de santé a été envoyé à l’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal, puis à Lyon, en France. Et, révèle un cas de virus Ebola. C’est alors que des mesures ont été prises par les autorités pour freiner la propagation de la maladie qui évoluait à un rythme inquiétant.

Du coup, le président de la République a mis en place un comité interministériel de gestion de la crise qui, par la suite, sera remplacé par une coordination nationale de riposte à la maladie. Plusieurs autres mesures ont été prises, dont « l’interdiction formelle » de la chasse et du trafic des animaux sauvages, ainsi que la consommation des viandes de brousse sur l’ensemble du territoire national. Puisque des recherches ont prouvé que ces animaux de brousse restent de potentiels réservoirs du virus Ebola.

Certaines populations ayant tenté de braver ces interdits, se sont vues arrêtées, jugées et condamnées à de lourdes peines, assorties du paiement de dommages causés à l’environnement. Notamment à Labé et Kindia, pour ne citer que ces localités. Et d’autres le sont également, pour cause de réticence, dit-on. C’est le cas des préfectures de Boffa, Forécariah et

viande 2Mais à Kouroussa, en Haute Guinée d’où rentre notre reporter d’une mission, ces interdits semblent ne pas être respectés par les chasseurs traditionnels appelés les Donzos. C’est du moins ce que révèlent ces images prises mardi 26 mai à Baro, à la faveur de la commémoration de la séculaire fête de la mare de Bolè.

Des chasseurs venus des 5 préfectures de la région administrative de Kankan, avec une bichette dans les bras d’un des leurs, de la viande séchée et fraîche de différents animaux dans un récipient porté un autre « Simbon » par-ci et une chouette vivante en main par-là, esquissaient des pas à visage découvert comme si de rien n’était. Or, le respect de ces mesures devrait être de mise partout et surtout dans cette région désignée récemment pour abriter les festivités de l’an 57 de l’accession de la Guinée à sa souveraineté nationale, en plus du fait que pays est déclaré être sous un état d’urgence sanitaire, et même renforcée.

Toute chose qui a laissé perplexe plus d’un observateur quant au non respect des mesures édictées par les autorités dans une région qui n’a pas notifié assez de cas contrairement à la Forêt et à la Basse Côte.

Ils (ces observateurs) s’interrogent s’il a été réellement établi que ce sont des animaux de brousse qui constituent des réservoirs du virus Ebola comme l’indiquent les autorités. ‘‘Et si oui, pourquoi ne pas donc sévir contre les contrevenants ?’’, poursuivent-ils.

C’est la réponse à ces interrogations qui pourrait éventuellement baliser le chemin vers une lutte efficace contre l’ennemi commun qui a endeuillé plusieurs milliers de familles à travers le pays. Réagissez-y donc, chères autorités !

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info

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