Malgré les arrestations, le FNDC ne compte pas abdiquer : ‘’il faut continuer à affaiblir le CNRD, pourquoi pas le neutraliser’’
En plus de l’interdiction des manifestations de rue, plusieurs responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) sont emprisonnés à la maison centrale de Conakry. Malgré tout, le mouvement, dissous par la junte militaire, n’entend pas courber l’échine face au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Pour le responsables des stratégies du FNDC, ‘’il faut continuer à se battre, car seule la lutte paye. Seule la lutte libère le peuple opprimé. Donc, nous avons conscience des risques que nous prenons. Nous avons aussi conscience qu’il ne faut pas démissionner. Nous continuerons à manifester’’.
A entendre Sékou Koundouno, depuis le 23 juin dernier, ‘’les résultats de la lutte sont satisfaisants. Le coup que l’image de la junte a pris au niveau national et international se passe de commentaire. Au niveau du respect de droits de l’homme, des libertés individuelles et collectives, de l’espace civique et politique, tous les paramètres sont au rouge. Et tous les partenaires sont unanimes sur cette position’’. C’est pourquoi, assure-t-il ‘’il faut continuer à les (les dirigeants du CNRD) affaiblir, pourquoi pas les neutraliser systématiquement’’.
A ceux qui estiment que la capacité de mobilisation des opposants au 3e mandat d’Alpha Condé devient de plus en plus faible, il fait remarquer : ‘’Quand nous lançons un appel à manifestations, la ville est militarisée, le renfort vient de gauche et de droite. Cette image m est déjà un succès pour nous. Nous connaissons les résultats que nous voulons atteindre en termes d’efficacité’’.
Sékou Koundouno prévient que le FNDC n’est pas prêt à répondre au dialogue proposé par la junte. ‘’Aujourd’hui, il y a un déficit de confiance entre la junte militaire et les forces vives. Aujourd’hui, il est impensable, incompréhensible qu’on puisse trouver un guinéen pour présider un dialogue en Guinée. Même si on envoyait l’archevêque Vincent Coulibaly et l’imam Elhadj Mamadou Saliou Camara, on ne viendra pas autour de la table, on ne fait confiance aujourd’hui à aucun guinéen. A un moment de notre histoire, chacun s’est montré complice de l’oppression systématique des gouvernants’’.
Aujourd’hui, souligne-t-il avec insistance, ‘’nous demandons un dialogue présidé par la Cedeao et ‘’la libération des détenus’’ avant d’aller autour de la table des négociations.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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