[dropcap]U[/dropcap]n mort de plus, une dizaine de blessés et des arrestations, tel est le bilan dressé par les responsables de l’opposition au compte de la manifestation du 23 avril. Malgré tout, les opposants n’entendent pas arrêter le cycle de protestations contre le calendrier électoral.

Lors d’un point de presse, Aboubacar Sylla a indiqué que l’opposition a décidé de continuer ses manifestations de rue. ‘’Elles iront crescendo et ne s’arrêteront que lorsque les revendications légitimes de l’opposition légitimes et basées sur la constitution seront prises en compte par ce pouvoir’’, a précisé le porte-parole de l’opposition.

Parallèlement, a-t-il ajouté, ‘’nous allons initier des actions judiciaires tant avec les juridictions locales qu’avec la cour de justice de la Cedeao contre les violations récurrentes de la constitution et des lois de la République’’, soulignant au passage que l’opposition proteste contre l’Etat qui, selon lui, est en train d’instaurer en Guinée, ‘’une situation où les droits de l’homme, individuels et collectifs sont quotidiennement violés’’.

‘’Nous n’avons pas le choix, nous allons continuer les manifestations aussi bien sur le terrain que sur le plan juridique’’, a assuré Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition qui accuse le gouvernement guinéen ‘’de violer les dispositions de la constitution et les lois de la République’’

Pour ce qui est de la reprise du dialogue, le porte-parole de l’opposition pense que les multiples du gouvernement ne sont rien d’autre que des ‘’opérations de communication visant à polir son image’’. ‘’Il veut donner l’impression qu’il est ouvert au dialogue alors qu’il a toujours fallu qu’il y ait des morts pour qu’on obtienne le dialogue’’, a martelé Aboubacar Sylla. ‘’Quand le dialogue se tient, les conclusions sont constatées violées, les consensus qui en sont issus ne sont jamais respectés à plus forte raison appliqués’’.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

00224 621 82 08 53