Le Dimanche 17 novembre dernier, le journaliste Mandian Sidibé lançait un appel au soutien populaire pour quitter sa radio. Comme une trainée de poudre cette annonce a drainé des populations riveraines de l’axe Cosa-Bambeto dans les rues pour dit-on prêter main forte au directeur général de Planète FM qui dit avoir été victime d’une tentative d’enlèvement.  

Arrivées sur les lieux, les forces de l’ordre sont accueillies par des jets de pierres. Des affrontements éclatent ainsi entre ces forces de l’ordre et les populations. Un adolescent de 15 ans est tué à balle réelle, et une dizaine de personnes blessées.

Près d’une semaine avec ces violences, le Conseil national de la communication (CNC) a décidé de suspendre le directeur général de Planète FM, Mandian Sidibé pour une durée de 45 jours allant du vendredi 22 novembre au samedi 4 janvier inclusivement.  Après audition du produit informatif, le CNC estime le journaliste n’a pas apporté la preuve de la tentative présumée de son enlèvement.

Selon le communiqué lu sur les ondes des medias d’Etat, cette décision signée par le président par intérim du CNC, El hadj Abou Bangoura intervient après que l’organe de régulation des medias ait constaté que Mandian Sidibé a effectivement violé le code de déontologie du journaliste Guinéen. Après avoir délibéré conformément à la loi, le Conseil national de la communication décide de la suspension de Mandian Sidibé pour une durée de 45 jours allant du vendredi 22 novembre au samedi 4 janvier inclusivement. Pendant cette période de suspension, précise le communiqué,  il est formellement interdit à Mandian Sidibé d’exercer le métier de journaliste sur toute l’étendue du territoire national

Au même moment, c’est le directeur central de la police judiciaire, le commissaire divisionnaire Sékou Abdoul Gadiri Condé qui fait une mise en garde, intime au directeur général de la radio planète FM considéré par la police comme ‘’fauteur de troubles’’ le dimanche 17 novembre dernier en lançant un appel de détresse sur sa radio, de se présenter librement à la police au risque de se voir arrêter. Mieux, le communiqué indique que la police avertit des éventuels complices qui l’hébergeraient de se voir aussi s’exposer à des sanctions prévues par la loi.

De son côté l’Union des radios et télévisions libres de Guinée a, au terme d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Conakry ce vendredi,  décidé d’adresser un dernier avertissement à la radio planète FM. L’organisation dit  se réserve le droit en cas de récidive, de prendre d’autres sanctions prévues dans ses statuts notamment la suspension et la radiation.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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