Manif de soutien au colonel Doumbouya à Kankan : Charles Wright annonce des poursuites judiciaires contre les organisateurs
Au lendemain de la manifestation de rue à Kankan en faveur du colonel Mamadi Doumbouya, le ministre de la justice Alphonse Charles Wright est monté au créneau pour annoncer que les organisateurs s’exposent à des poursuites judiciaires.
Alors que les manifestations sont interdites par la junte, le garde des sceaux, intervenant lundi dans Mirador, a laissé entendre qu’il ne milite pas en faveur de la politique du deux poids deux mesures.
‘’Ceux qui étaient à notre place hier ont quitté. Demain, je vais quitter, mais la Guinée demeurera. J’ai toujours dit que si l’homme n’est pas en cohérence avec ses dires, on peut le traiter d’indigne. La dignité, c’est l’harmonie entre ce qu’on dit et ce qu’on fait’’, indique-t-il.
Avant de poursuivre : ‘’Que ce soient des manifestations pour ou contre, le principe chez moi est très clair. Toutes manifestations non autorisées sur la voie publique feront l’objet de poursuites judiciaires. J’ai appelé le procureur général pour lui demander s’il y a eu des manifestations à Kankan, il m’a dit qu’il vient de l’apprendre sur les antennes des médias’’.
‘’Dans notre politique pénale, il n’y a pas deux guinéens (…). Il y a ce qu’on appelle réunions publiques, cortèges et marches. les réunions publiques, cortèges et défilés et d’une façon générale, les manifestations politiques sur les voies doivent faire l’objet de déclaration préalable. Sont dispensées de déclaration préalable, les sorties sur la voie publique conformes aux usages locaux notamment les cérémonies religieuses, sportives, culturelles, artistiques et traditionnelles’’, clarifie le ministre Wright
Il dit à qui veut l’entendre que le président de la transition n’a nullement pas besoin de manifestations de soutien. ‘’Il n’est pas là pour ça. Le président a été très clair. Il ne faut pas créer l’amalgame dans la tête des guinéens. Le président ne peut pas dire une chose et que le contraire se passe sur le terrain’’, assure-t-il.
Charles Wright prévient que ‘’s’il est établi que nous sommes dans le cadre d’un cortège, une réunion sur la voie publique, j’ai instruit le procureur d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs et toute autre personne liée à ça. Que personne ne sorte pour dire : ‘On soutient le président’. Nous ne sommes pas des politiques. Nous ne sommes pas là pour des campagnes’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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