Manif du 18 janvier, le gouvernement s’interroge sur les intentions des responsables du SPPG : ‘’On ne sait pas pour qui ils travaillent’’
Alors que les hommes de médias entendent exprimer leur ras-le-bol contre les restrictions d’internet et le brouillage des ondes en appelant à une manifestation de rue ce jeudi 18 janvier, les autorités de la transition accusent le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) de rouler pour des acteurs politiques et de la société civile.
‘’Ça va au-delà de ce qu’un syndicat de la presse, donc un sectoriel peut être amené à faire. Est-ce qu’on agit au compte d’un acteur politique, de la société civile ou on défend une corporation qui, de son point de vue a des problèmes ?‘’, s’interroge le porte-parole du gouvernement.
Pour Ousmane Gaoual Diallo, ‘’manifestement, on ne sait pour qui ils travaillent. Parce que si le problème concerne la presse, s’il s’agit de répondre à des problématiques que les médias posent sur la table, ils doivent quand même conjuguer le même verbe et être en accord pour dire : ‘Voilà ce que nous faisons, nos démarches et l’objectif visé’. Mais si au moment où les acteurs engagent une pédagogie pour le dialogue, il y en a qui bombent le torse pour dire ça ne va pas être réglé, c’est qu’il y a un problème pour savoir qui défend quoi. Il y a un amalgame qui n’est intéressant à entretenir dans cette situation et devrait amener les gens à garder la sérénité et le calme. Pour nous, c’est fondamental qu’il y ait ces discussions, que des acteurs majeurs de la presse privée reconnaissent qu’il y a peut-être eu des écarts de comportement, de langage qui sont souvent entretenus et qu’on a proposé des pistes de solutions par rapport à cela. Et puis, il faut être à l’écoute du dialogue pour aller de l’avant’’.
Sur les pourparlers ente les autorités et des hommes de médias, Ousmane Gaoual déclare qu’ils ont “fait une note dans laquelle il y a à la fois des observations par rapport à ce qui s’est passé des pistes de solutions. Notre rôle, c’est de dire qu’il y a une autorité de communication qu’on ne peut exclure. Et le Premier ministre a été avisé de transmettre à la Haute autorité de la communication les documents qu’il a reçus. Je pense qu’ils sont dans une procédure d’analyser tout ça et de faire une proposition plus consolidée qui va permettre à l’ensemble de la presse d’exercer en toute indépendance et en toute liberté son métier. Et la HAC a un rôle majeur à jouer là-dedans. Nous, nous sommes à l’écoute. Puisqu’on ne peut construire une presse et ignorer ce que la HAC est amenée à faire. C’est l’organe de régulation du secteur et c’est important qu’on soit à son écoute’’.
Sur le plateau dela télévision nationale, il rassure que ‘’les discussions sont sur la table. Il y a des religieux qui ont été touchés, des membres du gouvernement, de la HAC. Beaucoup de gens sont en mouvement pour essayer de renforcer cet élan de dialogue qui est instauré et semble être la voie privilégiée par les patrons de presse’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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