A l’occasion de la manifestation rue organisée ce jeudi 20 octobre par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), au moins trois personnes ont été tuées par balles sur l’axe Hamdallaye-Kagbelen. Agé de 18 ans, Elhadj Boubacar Diallo, élève en classe de la 9ème année, a succombé à ses blessures.  

Dans sa famille de ce jeune orphelin de mère, c’est la tristesse et la désolation. Au micro de VisionGuinee, le voisin Mamadou Diawo Bah est revenu sur les circonstances. ‘’Il a reçu la balle en pleine poitrine. Il était avec sa grande sœur dans la maison jusqu’à 14h. Après, il a dit à sa grande sœur qu’il doit aller à l’école coranique pour étudier. Quand il s’est lavé et a fini de manger, il a quitté.  A peine 20 mètres de la cour, il a reçu une balle qui lui a été fatale’’, relate-t-il.

‘’Quand il a reçu la balle, il a fui tout en criant : ‘ils ont tiré sur moi’. Par la suite, il est tombé devant sa cour. Ses amis l’ont ramassé pour le mettre sur une moto afin de l’envoyer à l’hôpital. Arrivé à hôpital, les médecins leur ont dit c’était trop tard, qu’il est décédé’’ ajoute-t-il.

‘’J’étais dans le quartier. Ce sont des bérets rouges qui ont tiré sur lui. Le petit a reçu la balle en pleine poitrine. C’est déplorable. Au moment où ils organisent le procès du massacre du 28 septembre, les autorités continuent à tuer. C’est pourquoi, je pense que ce procès n’a pas de sens. On ne peut organiser ce genre de procès et continuer à faire des bavures’’, déplore-t-il.

Mariam Benthé Diallo, la grande sœur de la victime, reste inconsolable. ‘’J’étais couchée et ses amis sont venus me chercher pour dire qu’ils ont tiré sur mon frère. J’ai demandé s’il est mort sur place, ils m’ont dit qu’ils l’ont conduit à hôpital. Je suis sorti en courant pour les suivre. On l’a conduit dans un premier hôpital, les médecins ont refusé de le recevoir.  Après, on l’a conduit au camp carrefour. J’ai demandé ce qu’on me laisse aller voir mon petit frère, le médecin a refusé.  Ils m’ont laissée assise devant l’hôpital. Après, un jeune est sorti en larmes pour m’annoncer la mort de mon frère. Il n’était pas sorti pour manifester. Il partait à l’école coranique avec son ami’’, raconte-t-elle en larmes.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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