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Manifestation de femmes pour la libération d’opposants

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manif[dropcap]U[/dropcap]ne cinquantaine de femmes du principal parti d’opposition en Guinée ont manifesté vendredi sans incident à Conakry pour réclamer la libération de membres de leur formation “arbitrairement” arrêtés, selon elles, lors de heurts à l’occasion de l’élection présidentielle du 11 octobre.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle proclamera les résultats définitifs du premier tour samedi à 20H30 (locales et GMT), deux semaines après l’annonce des résultats provisoires créditant le président sortant Alpha Condé de la majorité absolue, selon un communiqué de cette institution diffusé vendredi soir sur la radio et la télévision d’Etat.

Trois des huit candidats, arrivés 4e, 5e et 6e, avec un peu plus d’1 % des voix chacun, ont déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, avait indiqué le 26 octobre à l’AFP le secrétaire général de cette juridiction, Cheick Fantamady Condé.

« Libérez nos enfants », « Libérez nos maris », « Non à l’injustice », « Halte à la violence », « Vive la démocratie, vive la liberté, à bas la dictature », pouvait-on notamment lire sur des pancartes brandies par les manifestantes, arborant pour certaines un foulard rouge, symbole de colère.

Selon un journaliste de l’AFP, ces femmes de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti du chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, arrivé en deuxième position, loin derrière Alpha Condé, ont d’abord organisé un sit-in devant le ministère de la Justice.

Elles ont ensuite marché jusqu’au ministère des droits de l’Homme et des Libertés publiques où elles ont été reçues par le ministre, Kalifa Gassama Diaby.

Devant le ministre et la presse, l’une des manifestantes a dénoncé des « arrestations arbitraires » de partisans de l’UFDG « avant et pendant l’élection présidentielle du 11 octobre ».

« Il y a eu des affrontements entre nos militants et ceux du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée, au pouvoir). Et nos militants ont été les seuls à avoir été arrêtés, battus, blessés et jetés en prison. Il ne doit pas y avoir une justice à deux vitesses, elle doit être la même pour tous les citoyens », a-t-elle affirmé.

Selon l’avocat de l’UFDG, Me Alseny Aminata Diallo, depuis fin septembre au moins 60 responsables, militants et sympathisants du parti ont été arrêtés dans le pays lors de heurts avec les partisans du pouvoir, durant la campagne mais aussi le jour du scrutin et sont toujours détenus.

Le ministre a réagi en soulignant « la difficulté que nous avons en Guinée à établir la vérité ».

« Si l’on veut lutter contre l’impunité dans ce pays, il faut que ceux qui se rendent coupables d’actes répréhensibles répondent devant la justice et, par conséquent, dans nos prisons, ceux qui sont innocents n’ont pas leur place », a-t-il déclaré.

Dès le lendemain du scrutin, les sept adversaires de M. Condé ont dénoncé une « mascarade » et refusé par avance d’en reconnaître les résultats, faisant notamment état du vote de mineurs dans les zones favorables au pouvoir, d’inégalités géographiques dans la distribution des cartes d’électeur et d’intimidations envers leurs délégués.

Les différentes missions d’observation électorales, notamment européenne et africaines, ont constaté une série de problèmes logistiques et d’organisation mais salué la forte participation et l’absence de violences le jour du vote, affirmant ne pouvoir se prononcer sur les conséquences pour la crédibilité du scrutin.

Par AFP

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