[dropcap]D[/dropcap]e manière académique, il est dit que la politique est un processus par lequel les communautés poursuivent des objectifs communs et abordent leurs conflits par l’intermédiaire des structures de règles, des procédures et des institutions.
Lorsque la Guinée vota pour son indépendance en septembre 1958, et décida de constituer une République démocratique, en octobre de la même année, c’était un choix pour la politique, dans le sens académique du terme.
Si nous avons choisi de vivre dans une république, il va de soi que nous respectons les valeurs de cette forme d’organisation. Etre soumis à la loi. Absolument à la loi.
Si nous avons choisi de vivre dans la démocratie, eh bien, nous devons nous conformer au système de valeurs lié à cette forme d’organisation de la société. Lorsque ces systèmes de valeurs ne sont pas respectés, il est évident que les problèmes politiques se posent.
Le fait de ne pas respecter la structure de lois, les institutions, les procédures légales, eh bien, les problèmes se posent aussi au niveau de l’accomplissement de nos objectifs communs. Ce qui amène les souffrances, et conflits. Et plus grave encore, comme la structure de règles n’est pas tenue en compte, les conflits gagnent du terrain, s’intensifient.
C’est ce qui se passe aujourd’hui en Guinée. Alpha Condé et son gouvernement disent qu’ils peuvent accomplir le bien-être social des guinéens. Tant mieux ! C’est bien. C’est une belle projection. Le problème, ils veulent le faire sans le concours des directives légales imposées par la forme d’organisation dans laquelle nous sommes engagés : la démocratie, ou Etat de droit.
Les manifestations du 4 août prochain, c’est une revendication légale dans le cadre du respect de la démocratie comme système de valeurs. Sans l’application de ces systèmes de valeurs dans la société guinéenne, la démocratie est inexistante, par conséquent, le bien-être social dont nous projetons tant la réalisation, ne sera qu’un simple rêve.
Tous ceux qui sortiront le 4 août prochain pour manifester, doivent savoir qu’une manifestation politique n’est jamais une occasion pour des attitudes de hors-la-loi. Il ne s’agit pas d’insulter, ni de bagarrer, ni de casser les biens des autres, ni de s’attaquer aux forces de l’ordre, ou des biens publics.
Il s’agit de manifester dans la discipline, sans provoquer, et sans répondre aux provocations. Les points de revendication de la manifestation tournent autour du respect des accords signés entre l’opposition et le pouvoir, en relation avec le processus électoral. D’une manière générale, il s’agit de demander au pouvoir d’Alpha Condé qu’il respecte, ou considère, les systèmes de valeurs de la démocratie, qui sont la justice, la tolérance, le consensus, et la fiabilité.
La justice veut que tous les groupes de la société guinéenne soient traités équitablement. La tolérance suppose le respect à ceux qui sont différents de nous. Quant au consensus, il est question de fournir des efforts pour réconcilier nos différences sur la base de la coopération, la négociation juste, et la disposition réciproque à faire des concessions. Enfin, la fiabilité veut que les membres de la société, et principalement les politiciens et fonctionnaires, se comportent de manière qu’ils inspirent la confiance.
Vive la république ! Vive la démocratie ! Vive les démocrates ! Vive le respect de la Constitution !
Naby Laye Camara
Bruxelles (Belgique)
naby laye tu conè bien ke vo militan st dè energumène,dè drogué,dè soulard mè sil st hom kil march sur lotoroute d la paix on leur dira pa sa mè il vont le voir cru.wassalam
Belle analyse d’un militant de l’opposition. Seulement, personne ne peut dire à ce jour, les motifs exacts de cette manifestation. Tantôt, on appelle le peuple de se mobiliser pour chasser par la rue quelqu’un qui t’a battu dans les urnes, tantôt on nous parle de respect des accords ou encore de la baisse du prix du carburant. En tout cas, on est en démocratie où la liberté de manifester est considérée comme une liberté publique dont l’exercice est encadré par nos lois. Appel au coup d’État aura des répondants puisqu’il sort de l’exercice normal de la liberté de manifester pour tomber dans la rébellion et l’atteinte à la sûreté de l’État. Il faut que nos opposants appliquent à eux leurs démarches la démocratie qu’ils nous chantent et qu’ils ignoraient quand ils se sucraient sous le régime militaire, une des pires dictatures dont ils vantent quand même les mérites. Juste des conflits d’intérêts personnels, rien pour le peuple martyrisé.
Quel article bidon et partisant on sait que c’est un site de peul ça toujours les incitations a la haine et a la violence.
C’est une belle analyse mais le hic c’est le comportement des hommes d’uniformes chargé de gérer les populations . Le comportement des hommes en uniformes peut positivement ou négativement influencé les manifestants.
1_ influence positive si ces hommes en uniformes laisse les manifestants évolués sur la trajectoire sans provocation aucune et ils gardent une lucidité totale.
2_ mais si par contre ces hommes en uniformes défendent une personne et non les institutions qui régissent l’état et protège la nation ils vont provoquer les manifestants ou faciliter la pénétration des contres manifestants qui sont animés de racisme et de divisions ethniques alors la confrontation sera inévitable. Je souhaite que celà n’arrive pas .
Merci pour l’information
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