Ce mercredi devant la barre dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, le sergent-chef Paul Mansa Guilavogui a laissé entendre qu’il n’a pas sauvé l’ancien chef de la junte au camp Makambo après le tir de Toumba Diakité.
‘’Est-ce que vous avez entendu le président dire ça devant cette barre ?’’, demande l’avocat. ‘’Celui qui a sauvé le président s’est présenté ici non ? Je n’ai pas entendu cela’’, réagit l’accusé.
Pourtant, poursuit l’homme en robe noire, ‘’il a dit que c’est vous qui l’avez déplacé à quelques 30 mètres’’.
‘’Je ne peux pas déclarer quelque chose que je n’ai pas dit. Je réitère ce que j’ai dit’’, rétorque-t-il.
‘’Est-ce que vous ne cherchez pas à vous aligner derrière la défense de M. Cécé Raphael Haba et de M. Toumba Diakité ?’’, lui demande l’avocat. Et le sergent-chef de réagir : ‘’Pourquoi, vais-je les défendre ? Là où nous sommes, chacun chercher à se défendre hein’’.
‘’Devant le juge d’instruction, vous avez dit que c’est vous qui avez sauvé le président Dadis’’, insiste ce professionnel du droit. ‘’Je n’ai pas dit cela devant un juge d’instruction. J’ai dit cela à Biguifaga’’, se défend-t-il.
‘’A cette barre, le président Dadis a confirmé que vous l’avez sauvé’’, insiste l’avocat. ‘’Moi, je n’ai pas entendu cela’’, campe-t-il sur sa position.
‘’Et, M. Raphael Haba a dit que c’est lui qui a sauvé le président Dadis. Aujourd’hui, vous rejoignez son camp pour faire la même déclaration. Vous vous alignez devant lui ?’’, demande-t-il.
‘’On ne peut pas être dans du même côté. Parce que les situations diffèrent’’, fait remarquer Mansa Guilavogui. ‘’M. Raphael, c’est votre ami non ?’’, relance la robe noire. ‘’C’est mon promotionnaire de classe’’, assure-t-il.
A la question de savoir à quelle heure a-t-il vu, le 3 décembre 2009, l’ancien patrin des services spéciaux chargés de la lutte contre la drogue, le mis en cause répond : ‘’Je n’ai pas vu Tiègboro la nuit. Quand on m’a envoyé à Tombo, ’ai fui pour rentrer dans un garage. Dans le cortège, j’ai vu Pivi. C’est la journée que j’ai vu Tiègboro en allant à la base militaire. Il était arrêté avec Pivi’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com