Jadis fidèle à Dadis Camara, Marcel Guilavogui a fait un rétropédalage. Il a sollicité et obtenu un retour à la barre pour revenir sur ses propos et livré une autre version sur le massacre du 28 septembre, changeant ainsi sa ligne de défense. 

‘’Je suis un homme de Dieu. Quelle que soit l’issue de ce procès, je sais que je serai libéré dès après ma déclaration’’, affirme celui qui a été abandonné par son avocat David Beavogui qui désapprouve sa démarche.

‘’Assesseurs, procureurs et substituts, le peuple vous regarde sans oublier le Tout Puissant Dieu avec sa caméra non visible’’, a déclaré le capitaine Marcel Guilavogui.

A qui veut l’entendre, il dit que dans un dossier ‘’où on parle de plus 150 morts et de disparus, toi tu parles de tentative de chantage. Quel chantage ? Quelle honte !’’

‘’Ils ont voulu m’empêcher avec leur intimidation machiavélique pour ne pas ne pas vous relater les faits réels de ce qu’ils ont planifié et fait exécuter par leur propre garde parallèle qui a exécuté leur ordre. Ils veulent se couvrir et couvrir leurs exécutants.  Cela ne marchera pas, le diable est tombé dans l’eau chaude’’, souligne Marcel Guilavogui en lançant des piques à Dadis Camara sans le citer nommément.

Avant ajouter que ‘’cette plainte est tombée. C’est un argument pour mettre en cause ce que je suis en train de relater maintenant. Mais leur plan a échoué. C’est la vérité’’.

Marcel se définit comme étant un ‘’grand militaire stratège. C’est ma stratégie qui a porté le président Moussa Dadis Camara au pouvoir. Je suis la clé du pouvoir de Dadis Camara, Toumba Diakité est la porte principale. Sans moi, Dadis n’allait pas accéder au pouvoir’’.

C’est pourquoi, selon lui, ‘’j’ai décidé de parler. C’est ce qui a fait trembler certains. Quand Marcel va parler, c’est fini. Ce que j’ai vu, je le dirai. On ne peut pas me peindre en noir’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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