[dropcap]L[/dropcap]a manifestation contre l’insécurité, organisée par les opposants au régime du président Alpha Condé, a été réprimée par les forces de l’ordre. L’opposition dénombre, dans ses rangs, une trentaine de blessés et un mort par balle. Le ministère de la sécurité et la gendarmerie nationale de l’autre côté, nient en bloc l’usage d’armes à feu par leurs agents durant les opérations de maintien d’ordre sur le terrain.

Pour le ministre des droits de l’homme, Khalifa Gassama Diaby, ‘’si la violence était l’issue, se taper dessus pour dire que l’autre est le plus mauvais et insulter l’autre, tous les pays du monde seraient sortis de leurs problèmes’’.

Il reconnait avoir entendu des tirs lundi durant la manifestation de l’opposition. ‘’J’ai écouté des radios en direct où on entendait des coups de feu. Mais il y a un principe qui demeure, soit nous sommes dans un Etat, et si c’est le cas, il revient aux services de sécurité de nous dire d’où viennent ces coups de feu’’, a précisé le ministre Gassama Diaby, dans les Grandes Gueules de ce mercredi 15 avril.

‘’Si ce ne sont pas eux les auteurs des tirs, c’est leur devoir de retrouver qui le fait’’, insiste le ministre des droits de l’homme, révolté par les représailles durant les manifestations. ‘’On ne peut pas accepter que nos concitoyens soient terrés chez eux dans la terreur parce qu’ils entendent des coups de feu. C’est du devoir de l’Etat de faire cesser cela et d’établir les responsabilités’’, indique-t-il à nouveau.

‘’Ça fait deux ans que ça dure. Les gens meurent par balles et puis les uns et les autres se renvoient les responsabilités alors qu’on ne peut pas comparer les civils et l’Etat. Il revient à l’Etat de dire d’où viennent ces coups de feu et de rendre justice aux familles des victimes’’, a conclu Khalifa Gassama Diaby.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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