[dropcap]D[/dropcap]es centaines de femmes ont marché vendredi 8 mai dans la ville de Nzérékoré, capitale administrative de la Guinée forestière, à 1000 km de la capitale Conakry, pour réclamer le retour du capitaine Moussa Dadis Camara, en exil au Burkina Faso.

Dans un entretien avec la BBC, l’ex putschiste estimait que cette manifestation de femmes n’a aucune connotation politique. ‘’C’était un mouvement de mamans qui m’ont vu grandir. Ce n’était pas lié à un problème politique’’, affirme-t-il, précisant tout de même que ‘’c’est une façon d’attirer l’attention des autorités, du premier responsable, afin de savoir si c’est le premier responsable qui ne veut pas que je rentre ou c’est moi qui ne veux pas’’.

A Conakry, sa formation politique, Forces patriotiques pour la démocratiques et le développement (Fpdd) ne pouvait que lui emboiter le pas : ‘’La marche des femmes à Nzérékoré n’est pas un mouvement politique. On accuse notre parti d’’être derrière cette manifestation. Mais il est important de savoir que ces femmes ont marché pendant qu’on était autour de notre président à Ouagadougou’’, a indiqué Maxime Manimou, chargé de communication.

Depuis la capitale Burkinabè, a-t-il précise, ‘’j’ai appelé une femme qui m’a confirmé que cette marche se tenait à Nzérékoré. Je pense plutôt que c’est une question d’affection’’. Devant des journalistes qui l’ont interpellé sur le sujet, Maxime Manimou affirme qu’‘’entre la mère et l’enfant, il y a une affection qui ne dit pas son nom. Mais la marche est loin d’être une manipulation politique’’.

‘’En politique, notre objectif au sein des Fpdd n’est pas de manipuler les gens. Nous nous battons pour construire une Guinée unie et prospère en dénonçant les tares de l’opposition radicale et la mouvance’’, a-t-il conclu.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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