[dropcap]C’[/dropcap]est une mère en colère qui s’est exprimée mercredi dans l’enceinte de la morgue de l’hôpital Ignace Deen après l’annonce de l’indisponibilité des victimes de la répression sanglante des manifestations contre le projet de nouvelle constitution.

En colère, Mariam Diallo, qui a perdu son fils Abdoulaye Timbo Sow, a supplié l’Etat de mettre fin à la longue attente vécue par les familles des victimes.

‘’Nous souffrons, nous demandons à l’Etat de nous restituer les corps de nos enfants afin qu’on les enterre’’, a-t-elle lancé à l’endroit des autorités.

‘’Qu’on nous rende les dépouilles mortelles afin qu’on les enterre dignement’’, a-t-elle ajouté, avec insistance.

La mère de famille, en larmes, déclare que son ‘’fils a été tué alors qu’il était parti acheter son petit-déjeuner. Ils l’ont trouvé derrière la cour et lui ont tiré dessus à Wanindara-rails’’.

Poursuivant, elle exprime des doutes quant à la volonté du gouvernement de faire la lumière sur les crimes commis à l’occasion des manifestations.

‘’Nous ne croyons pas en la justice guinéenne. Plusieurs personnes ont tuées depuis le début des manifestations sans avoir droit à la justice’’, a-t-il fait remarquer, avant de conclure qu’elle s’en remet à la volonté de Dieu : ‘’Nous ne croyons qu’en la justice de Dieu. Que le Tout Puissant Dieu les juge pour leurs actes’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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