[dropcap]A[/dropcap] l’issue d’une mission en Guinée du 9 au 13 juin, la présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a animé une conférence de presse à Conakry. Souhayr Belhassen a déclaré qu’après des mois d’attente, les autorités ont posé des actes pour relancer la lutte contre m’impunité, et le renforcement de l’Etat de droit.
Face à la presse vendredi, Mme Belhassen a exhorté les autorités à traduire ces actes en résultats afin que l’année 2014 et 2015 soient le temps des procès, de la justice et d la réconciliation nationale. Elle a ensuite indiqué que le motif de la mission en Guinée, vise à s’enquérir de la situation des dossiers judiciaires dans lesquels la Fidh est engagée et faire part de ses préoccupations sur le délai des procédures et l’attente des victimes qu’elle accompagne.
Selon la présidente d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, la Guinée est, aujourd’hui, engagée dans une course contre la montre. Notre pays dit-elle, a l’occasion pour la première fois de son histoire, de rendre justice aux victimes des graves violations commises sur son territoire au cours de ces dernières années, à commencer par le 28 septembre 2009. ‘’Mais, si des actes judiciaires forts et des résultats tangibles ne sont pas enregistrés dans les prochains mois pour clôturer les instructions en cours, la Cour pénale internationale se saisira prochainement des dossiers’’, prévient-elle. Cette Cour, renchérit dame Belhassen, jugera les présumés responsables en dehors de la Guinée.
A ce jour, la FIDH et l’OGDH ont accompagné près de 400 victimes devant des juges d’instruction. Toutefois, Souhayr Belhassen déplore qu’en quatre années de procédure, seulement huit personnes ont été inculpées pour des faits qui ont été commis par des plusieurs dizaines d’éléments des forces de l’ordre.
Le nouveau ministre de la Justice semble avoir donné un élan important à un système judiciaire qui en avait grand besoin, a déclaré Abdoul Gadiry Diallo, représentant de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme. Si un travail considérable doit être encore être fourni, plusieurs blocages qui semblaient jusque-là récurrents pourraient être levés, ajoute le défenseur des droits de l’Homme, qui dit attendre désormais une confirmation à travers l’évolution rapides des dossiers.
Au cours de son séjour, la mission de la FIDH a pu mesurer les premiers efforts engagés par les autorités pour la réforme de la justice notamment la révision des codes pénal, de procédures pénal et de justice militaire. Elle a également rendu public un reportage réalisé sur les suites judiciaires du massacre du 28 septembre 2009 et la lutte contre l’impunité en Guinée intitulé ‘’Guinée : en quête de justice pour un massacre’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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