Massacre du 28 septembre : après le suspens sur la requalification des faits, les avocats de la défense menacent de boycotter le procès
La défense de Dadis Camara et Cie ne pourraient briller par leur absence le lundi 25 mars prochain dans la salle d’audience du tribunal criminel Dixinn. En effet, à l’issue des débats sur la requalification des faits, le juge Ibrahima Sory II Tounkara a décidé que la question sera tranchée ultérieurement.
Maître Pépé Antoine Lamah explique que pendant 3 jours de débats, ‘’la défense a réussi, à travers des arguments pertinents et convaincants, à démonter les fallacieuses réquisitions du ministère public’’.
Il soutient que ‘’conformément aux dispositions de l’article 407 du code de procédure pénale, le tribunal était tenu de répondre à cette question. Soit il décide de rejeter les réquisitions formulées par le ministère public ou il décide de les recevoir. Il ne peut pas décider cette affaire au fond’’.
La défense de Dadis Camara envisage d’interjeter appel contre la décision du tribunal qui n’a pas statué sur la requête du ministère public.
‘’Le 25 mars, la défense unanime ne sera pas présente à l’audience de ce tribunal. Nous attendons que le recours que nous allons déposer soit soumis à l’examen de la Cour d’appel de Conakry’’, annonce l’homme de droit.
Selon Me Lamah, ‘’on ne peut pas nous prendre au piège en décidant de joindre cette affaire au fond pour éventuellement nous surprendre avec une décision de requalification’’.
‘’Si le tribunal doit décider d’aller sur le terrain de la requalification, il doit clarifier sa position. S’il décide de rejeter la demande du parquet, il doit également le faire savoir. On ne peut pas nous piéger. Nous n’allons pas accepter cela’’, ajoute-t-il, furax.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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