[dropcap]D[/dropcap]epuis lundi, le président Alpha Condé est à Paris dans le cadre d’une visite d’Etat. Mardi, le numéro un guinéen a eu un tête-à-tête avec François Hollande, son homologue français, qui s’apprête à quitter l’Elysée à la suite d’un mandat de 5 ans.

Le chef de l’Etat guinéen a mis à profit son séjour pour enchainer les interviews avec des médias français. Mardi, il a reçu des journalistes dans un hôtel de luxe de la capitale française. Au micro du journal Libération, Alpha Condé s’est prononcé sur le massacre du 28 septembre 2009 qui a couté la vie à au moins 150 manifestants et plus d’une centaine de femmes violées.

A la question de savoir si le procès sur ledit dossier aura lieu courant 2017, le pensionnaire de Sékhoutouréyah répond : ‘’La justice en Guinée est indépendante. Mon rôle est de lui donner les moyens matériels de pouvoir faire son travail’’.

Alors que Toumba Diakité, récemment extradé de Dakar, croupit en prison, ses co-accusés vaquent librement à leurs occupations. D’autres occupent encore de hautes fonctions dans l’administration.

‘’Inculpé ne veut pas dire coupable. En droit, la liberté est le principe, la prison l’exception’’, recadre le président Condé, qui souligne que ‘’quand il y a un danger de fuite ou un risque pour la population, on emprisonne, sinon, on convoque’’.

‘’Pourquoi les priver de leur liberté, s’ils ne sont pas nuisibles ?’’, s’interroge-t-il, assurant que ‘’beaucoup de gens sont accusés à tort dans cette affaire. Certains n’étaient même pas à Conakry. On verra bien qui est coupable ou non lors du jugement’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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