[dropcap]D[/dropcap]es organisations guinéennes et internationales ont appelé à la tenue d’un procès sur le massacre du 28 septembre. Elles estiment qu’il est impératif que des juges soient nommés et qu’un calendrier soit établi afin que ce procès emblématique puisse s’ouvrir en 2019.

L’AVIPA, l’OGDH, la FIDH, Amnesty International, et Human Rights Watch invitent le comité de pilotage chargé de préparer l’organisation dudit procès de prendre des dispositions pour la participation de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, actuellement en exil au Burkina Faso.

‘’La question de la date de la tenue du procès est la sempiternelle question. En temps opportun, nous donnerons la date. Le comité proposera une date au ministre de la justice qui fera connaitre celle-ci au public’’, a déclaré en substance Maitre Cheick Sako, patron du département de la justice.

Selon le garde des sceaux, la question du lieu où doit se tenir le procès a été mise sur la table. ‘’C’était une question de commodités matérielles d’une part et d’autre part pour que l’ancien chef de la junte puisse facilement assister au procès. Ce n’est pas envisageable qu’il ne soit pas présent à ce procès. Au visa de ce qui a été discuté, le procès aura lieu vraisemblablement à Conakry’’, dévoile Maitre Sako.

‘’Ce n’est pas moi qui décide. Il y a un comité de pilotage qui est composé de plusieurs personnes. Ce sont les magistrats qui vont décider s’il y a lieu qu’une des personnes importantes de ce procès, présumée innocente, puisse venir s’expliquer (…). Ce n’est pas au ministre de la justice de décider si Dadis Camara doit assister au procès ou pas’’,  précise-t-il au micro de RFI.

En attendant, selon le ministre Sako, la balle est dans le camp de la communauté internationale. Car, dit-on, ‘’ce type de procès, l’Etat à lui seul ne peut l’organiser. Il faut l’aide de la communauté internationale’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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