Poursuivi dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009, l’ancien garde d’Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba qui a passé 13 ans en détention préventive à la maison centrale de Coronthie continue de nier les faits qui lui sont reprochés. Cécé Raphaël Haba persiste et signe qu’il n’est nullement pas mêlé à ces évènements.
Face aux questions du parquet, Cécé Raphaël Haba reste droit dans ses bottes. ‘’Selon le témoignage de Mme Maférin Soumah du 4 mai 2010, ‘des coups de fusil ont retenti, quelqu’un à dit que c’est du gaz lacrymogène. Mais j’ai dit que ce sont des fusils. Chacun de nous a cherché à fuir. Nous avons trouvé refuge dans un couloir. Dès qu’on a vu Jean Marie Doré, nous sommes allés vers lui. Il a demandé à chacun de réciter le verset qu’il connaît et ceux qui ne connaissaient pas de dire Allahou Akbar. C’était la panique et chacun cherchait à sauver sa peau. Nous avons constaté dans ce mouvement populaire des bérets rouges qui tiraient Jean Marie Doré par sa cravate. D’autres lui administraient des coups. Face à la foule qui était sur le portail, ce dernier est tombé. J’ai pris le risque de foncer. Quatre militaires m’ont attrapée en tirant mes cheveux. Je saignais énormément de tout mon corps’. Qu’est-ce que vous en dites ?’, lui demande le procureur.
Cécé Raphaël Haba ne passe pas par quatre chemin pour répondre : ‘’Je vous ai dit Monsieur le procureur que l’affaire du 28 septembre, je n’en sais rien. Je n’étais pas là-bas. J’ai bénéficié d’une permission de mon chef hiérarchique Toumba Diakité’’.
Et le procureur de poursuivre : ‘’Mamadou Alpha Diallo a témoigné en disant : ‘J’ai entendu des crépitements de balles. J’ai dit en langue soussou : ‘E woulé’. Soudain, la police a fait irruption en lançant des gaz lacrymogènes. Ce qui a occasionné une panique populaire. C’est dans l’optique de chercher à sauver ma tête que je me suis dirigé vers le portail. Malheureusement j’ai croisé des policiers et gendarmes. J’ai rebroussé chemin, c’est là que j’ai reçu une balle au niveau de mon bras gauche’. Qu’en dites vous? »,
‘’Je ne sais rien sur le 28 septembre, ni au stade ni aux alentours du stade’’, persiste et signe l’accusé.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info