Dadis Camara est à quatorzième comparution ce mardi dans le procès des évènements du 28 septembre 2009. La défense de son ancien aide de camp estime que les leaders politiques, après avoir été blessés au stade, le jour du massacre, ont été empêchés de rentrer chez eux. 

L’avocat de Toumba Diakité, dans sa série de questions à Dadis Camaran, a  cherché à savoir si Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Cie n’avaient pas été retenus sur place contre leur gré.

‘’J’ai déjà répondu à cette question. Le procureur avait déjà fait état de cela. Donc je ne vais plus revenir là-dessus’’, repond Dadis Camara.

L’homme de droit enchaine en demandant à l’ancien chef de la junte ‘’si pour que ces leaders puissent sortir de cette clinique où ils étaient retenus contre leur volonté, il n’a pas fallu une médiation de leaders religieux qui ont été conduits la même nuit à votre résidence ?’’

L’accusé répond à l’avocat en soulignant que ‘’vous êtes en train de faire des illusions. Lorsque les leaders sont partis à la clinique, certains ont jugé nécessaire de rentrer en famille. Quand les religieux sont venus me voir, j’ai dit s’ils savent clairement que les soins dont ils ont bénéficié, sont largement suffisants et qu’il n’y a pas de problème’’.

N’ayant pas été satisfait par la réponse de l’accusé, Maître Sylla insiste en affirmant qu’il a ‘’fallu une médiation menée par ces leaders religieux conduits par Koutoubou Sanoh, j’ai le document qui va être versé au dossier, pour dire que les leaders politiques n’étaient pas à la clinique en hommes libres’’.

Pour couper court, le capitaine Camara balance que des ‘’personnes morales sont venues me voir et je n’ai pas refusé leur demande. Où est le problème ?’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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