[dropcap]P[/dropcap]lus de 10 ans après le massacre du 28 septembre, le procès se fait toujours attendre. Après l’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir, les victimes espèrent que justice sera enfin rendue.

C’est dans ce cadre qu’une délégation de la Cour pénale internationale séjourne à Conakry pour s’imprégner de l’état d’avancement du dossier qui a couté la vie à au moins 150 personnes et des femmes violées. Pour la 18^e mission de la CPI dans la capitale guinéenne, des responsables du bureau du procureur ont rencontré jeudi la ministre de la Justice, garde des sceaux, Fatoumata Yarie Soumah.

A la sortie de cette audience, le chef de la délégation du bureau du procureur Amadi Bâ a fait le compte-rendu à la presse.

‘’J’ai rencontré Madame la ministre, je vais rencontrer Monsieur le Premier ministre, les juges et les différents membres du gouvernement et du secteur judiciaire pour évaluer ce procès. Ce que nous avons entendu la Madame qui nous rassure dans le sens de la programmation de la préparation de cette audience’’, indique l’émissaire de la CPI à Conakry.

Il précise que ‘’le gouvernement vient d’arriver. La ministre de la Justice vient de prendre service. Elle a déjà invité le comité de pilotage à se rencontrer la semaine prochaine. Elle est aussi en train d’identifier les aspects opérationnels qui ont empêché l’audience de se tenir’’.

Selon M. Bâ, la ministre Yarie Soumah a rassuré la mission de la CPI sur ‘’la levée de l’obstacle opérationnel’’. Il annonce que sa juridiction entend œuvrer pour que ‘’ce procès se tienne dans les plus brefs délais, au maximum dans les 3 mois à venir ou plus tard avant la fin du mois de mars’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuine.Info

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