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Massacre du 28 septembre : ‘’la politique s’est longtemps invitée dans notre dossier’’

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massacre-28-septembre[dropcap]V[/dropcap]oilà 7 ans jour pour jour que nos familles ont été plongées dans le deuil sans pourtant avoir vu les corps de nos parents disparus lors du massacre de 157 civils par l’armée guinéenne le lundi 28 septembre 2009 au stade de Conakry”, a lancé mercredi Mamadou Bailo Bah, qui a perdu son père le jour du massacre.

En conférence de presse, le jeune orphelin déclare que “ce jour restera à jamais graver dans nos mémoires, car d’innocentes personnes ont été ciblées et tuées pour avoir tout simplement réclamé le retour des militaires dans les casernes pour laisser le pouvoir aux civils”.

Sept ans après le massacre, les victimes sont toujours en attente de l’ouverture d’un procès. Mamadou Bailo Bah pointe un doigt accusateur sur la justice qui, selon lui, est manipulée. “Si la justice guinéenne n’était pas manipulée, pourquoi elle a attendu 5 ans pour inculpée le capitaine Moussa Dadis Camara à cause de la décision de ce dernier de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015 ?”, souhaite-t-il savoir, estimant que “nul ne peut effacer les souvenirs douloureux qui hantent nos esprits et brulent nos cœurs”.

Il demande aux autorités “combien de commissions rogatoires avaient été bloquées avant cette inculpation du capitaine Camara ? S’ils pensent que nous ne connaissons rien, ils se trompent. Nous savons que la politique s’est longtemps invitée dans notre dossier”.

Les victimes ne réclament qu’une seule chose, à l’en croire. “Nous voulons que tous ceux qui sont impliqués dans les massacres du 28 septembre 2009 soient traduits devant les barreaux, jugés et condamnés à la hauteur de leurs forfaitures”, souligne Bailo Bah qui précise qu’“aucun régime ne pourra trouver de légitimité en instrumentalisant le dossier du 28 septembre 2009. On peut en faire pour conquérir le pouvoir, mais son exercice deviendra difficile parce que nous serons toujours à rappeler notre  situation”.

Il reproche à la justice guinéenne de jouer sur le temps pour organiser un “procès bâclé” qui va déboucher, d’après ses dires, sur la distribution de maudites sommes d’argent aux familles des victimes.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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