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Massacre du 28 septembre, l’ex-DG de Donka, Fatou Sikhé se souvient : ‘’On s’est retrouvés devant une véritable boucherie humaine’’

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Dans sa déposition de témoin devant la barre du tribunal criminel de Dixinn, dans le cadre du procès des évènements du 28 septembre, l’ancienne directrice générale de l’hôpital national Donka est revenue sur les cas de blessés, de morts et de violences sexuelles survenus le jour du massacre au stade de Conakry. Pour Hadja Fatou Sikhé Camara, son personnel était dépassé par l’ampleur de cette situation. 

‘’Ce jour-là, on m’a dit que ça tire au stade du 28 septembre et qu’il y a eu des blessés. Finalement, on s’est retrouvés devant une véritable boucherie humaine. Et le plan d’urgence était de mobiliser immédiatement toutes les ressources humaines, matérielles notamment en produits pharmaceutiques pour la prise en charge des blessés. Parce qu’en une journée, nous avons reçu plus de 500 blessés. Immédiatement, j’ai appelé ma hiérarchie notamment le directeur national des établissements hospitaliers et des soins et M. le ministre de la santé’’, indique l’ex-directrice de l’hôpital national de Donka. 

Hadja Fatou Sikhé Camara précise que ‘’nous avons reçu des stocks d’urgence pour continuer la prise en charge des blessés. On s’est retrouvés pour le cas précis de l’hôpital Donka à 815 blessés. Toutes les victimes avaient bénéficié de soins et la prise en charge était gratuite sur instruction du ministère de la santé. Le premier jour d’urgence, si vous voyez les statistiques, il n’y a pas pratiquement pas beaucoup de femmes qui ont été enregistrées comme violées’’.

Elle assyrre que du ‘’1er au 815ème blessé, tout a été enregistré, prénom, nom, âge, sexe, diagnostics, traitements. Il y a eu 77 hospitalisés à l’hôpital national Donka. 32 cas de violences sexuelles répertoriées par le service de gynécologie et la maternité de l’hôpital. Les corps déposés à la morgue de l’hôpital Donka sont au nombre de 34. Il y a eu 77 hospitalisés, 738 ambulatoires. Et il y a eu 6 cas de décès hospitalisés. Le nombre de blessés varie d’un jour à l’autre. Il y en a qui sont handicapés à vie dont certains cas de traumato qui sont restés pendant longtemps à l’hôpital’’. 

Aussi, dénombre-t-elle, “il y a eu 89 légions par armes à feu, 14 par armes blanches, 389 contusions, 4 violations sexuelles, 4 brulés et autres 319. Ce qui fait 815 blessés qui ont été enregistrés au compte de l’hôpital Donka. Il y en a eu des blessés qui sont partis à la maison à qui on a demandé de revenir pour les traitements, les pansements’’. 

A l’en croire, ‘’ce nombre de blessés était très lourd parce qu’en tant que professionnels de la santé, nous savons que ce n’est pas habituel. Nous n’avions pas connu autant de victimes dans notre carrière. Mais il y a eu une intensité du travail qui a été menée aussi bien par l’équipe médicale et la coordination’’. 

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com 

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