[dropcap]O[/dropcap]nze ans après le massacre de plus d’une centaine de guinéens et viol de près de 109 femmes au stade du 28 septembre, justice n’a toujours pas été faite. Abdoul Gadiri Diallo, président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), dénonce un manque de volonté politique.

Selon le président de l’OGDH, ‘’le procès pour le massacre du 28 septembre est éminemment politique. Il faut absolument, qu’à côté du judiciaire, qu’il y ait une volonté politique. Ce qui fait que la convocation de ce procès ne se fera pas sans la caution  morale de l’Etat et des politiques’’.

‘’Il semblerait que  le procureur de Dixin a fait sa sortie pour dire que dès après l’élection présidentielle, le procès allait etre proclamé. Je suis en train de me demander quelle est la relation entre la présidentielle qui se tient maintenant et la convocation du procès pour le massacre du 28 septembre. Je trouve que cela ressemble un peu  à un discours électoraliste’’, ajoute Abdoul Gadiri Diallo.

Ce défenseur des droits de l’homme en Guinée reste convaincu qu’avec une réelle volonté de gouvernants, toute la lumière sera faite sur le massacre du 28 septembre.

‘’Les locaux actuels de la cour d’appel de Conakry se prête bien pur tenir ce procès, par ce que c’est au début qu’il y aura un flux de curieux, mais plus tard, ça va s’étioler. Le procès des gangs s’est tenu là. Pourtant il a été l’un des procès les plus positifs’’,  indique M. Diallo.

‘’En  2011, il y a eu le procès de ceux qui ont attaqué le domicile du président de la République et de façon diligente. A l’époque, on n’a pas évoqué le besoin d’avoir une salle digne de ce nom, on a utilisé la cour d’appel,  je ne vois pas pourquoi on nous invoquerait ça avec le procès du 28 septembre’’, ajoute le président de l’OGDH.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com