Massacre du 28 septembre, Marcel à la barre : ‘’le président Dadis m’a trahi…Pourquoi veut-il me sacrifier ?’’
Comme annoncé, le capitaine Marcel Guilavogui fait le déballage ce lundi au procès du massacre du 28 septembre. Il accuse l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara de l’avoir trahi dans le but de le sacrifier dans cette affaire.
‘’Beaucoup ont parlé de Machiavel (…). On ne peut marcher sur la vie de Machiavel. Diviser pour régner, tuer pour rester au pouvoir, manipuler pour vaincre, détruire, détourner les biens publics. Tout ça, ce sont les idées Machiavel. Aujourd’hui, nous sommes dans un temps moderne, la démocratie’’, enseigne l’ex-garde du corps du capitaine Moussa Dadis Camara.
Et, poursuit Marcel Guilavogui, ‘’qui doit mettre la démocratie en place ? C’est le président de la République, ce n’est pas un garde du corps. Lorsque tu es président de la République, ce sont des gens qui ont le courage et la sagesse de te soutenir. Lorsque tu gagnes le pouvoir, ne change pas de manteau. Si tu changes de manteau et qu’il y a un problème, il faut prendre tes responsabilités’’.
‘’Je sais que d’autres ne vont pas apprécier ce que je dis. Parents, amis et collaborateurs, camarades, j’ai trop souffert. J’ai perdu tout sauf mon âme. Mais une chose est claire, je suis innocent. Le président Dadis m’a trahi après tant de sacrifices que j’ai accomplis pour qu’il soit président de la République. Pourquoi veut-il me sacrifier, pourquoi ne pas dire la vérité ?’’, se demande-t-il.
‘’M. le président Dadis Camara, ôtes l’habillement de la peur et porte la tenue sacrée, courageuse en venant tout simplement demander pardon à ton peuple que Dieu t’a donné la chance de diriger. Des guinéens ont trouvé la mort au stade du 28 septembre pendant que vous étiez président, commandant en chef des forces armées. Donc, vous êtes informé de tout, du début à la fin. Le pouvoir n’est pas un jeu (…). Si tu n’es pas renseigné sur ce qui se passe sur ton territoire, il faut démissionner, rendre le tablier. Un chef d’Etat devant 150 morts et vous dites que vous ne savez rien ? Et vous ne pouvez pas arrêter une seule personne ? La responsabilité, c’est le président Moussa Dadis Camara’’, estime l’accusé dans l’affaire du massacre du 28 septembre.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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Ehh Marcel tu es revenu avec des faux arguments pour nous faire oublier t’es fait dans cette affaire de 28 septembre.